Jusqu’à tout récemment, vous aviez en quelque sorte le choix entre deux cartes: l’italienne et l’asiatique. Les voilà maintenant jumelées. Chacune garde cependant sa personnalité propre; les spécialités se suivent, se côtoient et ne se ressemblent pas. Aussi n’avez-vous plus à hésiter avant de combiner ceci et cela, avant de commander un "maki Toyota" et des ris de veau ou bien un plat de pasta et un assortiment de sushis. Tentante plus que de raison, la table d’hôte du soir nous balade du bento de saumon au blanc de tilapia rôti aux herbes, en passant par le mignon de porc et prosciutto (pesto et tomates séchées), l’assiette Sumo, le bar rayé, les crevettes tigrées, les noix de ris de veau, l’hosomaki de concombre et thon épicé, le saisi de magret de canard, le bento "Trio de la mer", etc. Il suffit de tourner la page pour tomber en arrêt sur le "Menu aphrodisiaque", qui laisse passablement songeur… Peut-être vaudrait-il mieux jeter plutôt un coup d’œil au menu du jour, vu qu’il est presque 13 h? Nous n’avons encore rien choisi, et pour cause. Mais voici venir une petite "courtoisie" que nous apporte "maître Li" lui-même: quatre cuisses de cailles dodues, discrètement semées de graines de sésame. La sauce secrète du chef dessine dans la petite assiette deux idéogrammes qui nous disent bonjour: Ni Hao ou à peu près. Nous faisons fête aux membres dodus et savoureux des volatiles et, si bien partis, nous demandons à boire: un verre de merlot et une Belle Gueule. "Ça vous merlot à la bouche", ai-je envie de dire, souvent facétieux quand j’aime ce que je mange. Cette pré-entrée nous esquinte un peu l’appétit. Pour ce qui est de l’entrée elle-même, mon amie se montre végé: maki végétarien aux légumes du jour en tempura, concombre, laitue… amen! J’ai droit pour ma part à un bol (que j’ai demandé petit) de crème Dubarry, délicieuse comme un moment de farniente, malgré ce petit excès de poivre qui m’en veut personnellement. Pour la suite, nous inversons nos rôles habituels sans même nous consulter. Ma compagne s’est décidée pour le cerf, plus précisément pour de délicieuses boulettes de cerf accommodées de linguine à la sauce tomate. Le plat comporte aussi quelques légumes: des rubans et de fines rondelles de courgettes, des tomates, du brocoli, des carottes. Plat gourmand et lèvres gourmandes se tutoient de belle façon. Finement hachée et sans aucune trace de petits nerfs crispés, la viande a été bien assaisonnée, sans excès et sans mesquinerie. Pour moi, un filet de tilapia posé sur un lit de légumes chapeautant une onctueuse purée de pommes de terre. De part et d’autre, des pétoncles poêlés, moelleux, savoureux, émergeant comme des récits d’une nappe de sauce blanche aux agrumes qui me veloute le palais. Toutefois, on s’est montré un peu timide pour assaisonner le poisson; je dois donc recourir à plusieurs pincées de sel pour l’éveiller un peu. Le résultat en vaut néanmoins la peine. Notre serveur nous propose enfin le dessert. Au regard qu’il jette à ce que nous n’avons pas pu manger, il devine que nous allons refuser. Il ne s’est pas trompé. Nous? Deux p’tits cafés et puis s’en vont.
Restaurant Paparazzi
1363, avenue Maguire
Sillery (Québec)
Téléphone: (418) 683-8111
Tables d’hôte: 21,95 à 29,95 $
Menu du jour: 9,95 à 19,95 $
Dîner pour deux (incluant taxes et boisson): 51,36 $
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COEURS À TABLE
Le Nouveau Théâtre des fantaisies lyriques (NTFL) et les Productions PAIAM vous convient à célébrer la Saint-Valentin de façon exceptionnelle. L’événement est organisé grâce au concours de Jean-Luc Boulay, chef-propriétaire du restaurant Le Saint-Amour, ainsi que de MM. Jean-Pierre Soucy, député de Portneuf, et Daniel Painchaud, directeur de Piano Expert, pour ne citer que ceux-là. Un repas gastronomique de cinq services, "orchestré" par le sympathique ténor et chef cuisinier Jean Vachon, vous en fera voir de toutes les couleurs et goûter de toutes les saveurs! En plus, vous aurez droit à un concert bien de circonstance: les plus belles chansons d’amour, les plus sentimentales et les plus drôles aussi. Elles vous seront interprétées par Alexandre Malenfant (baryton), Carole Lambert (contralto et claviériste), Sylvie Malenfant (soprano) et Simon Martel (ténor), accompagnés par deux talentueuses instrumentistes, soit Maude Côté-Gendron au violon et Anne-Marie Leduc au piano. Tables rondes, jolies nappes et ambiance feutrée favoriseront les occasions de mettre les cœurs à table. Ceux qui le souhaitent pourront également monter sur scène pour déclarer leur flamme, secondés, s’il le faut, par les chanteurs et les comédiens de la soirée… ou plutôt des soirées, car l’événement se déroulera les 10 et 11 février, à partir de 18 h 30, dans la Salle des fêtes de Neuville (745, route 138). Places limitées. Renseignez-vous et réservez tôt au (418) 832-1632 ou au 876-2733.