Restos / Bars

Sol Latino : Sous le soleil du Mexique

Simple, coquet, exotique, Sol Latino reprend du galon avec le temps.

Il s’était un peu laissé aller. Toutefois, lors de ma dernière visite, je n’avais pas manqué de remarquer les changements dus aux nouveaux propriétaires de ce resto que j’affectionnais encore, même pendant ses moments difficiles. Le "mieux" se poursuit. Ce midi, c’est la voix ensoleillée de Juan Luis Guerra qui m’accueille, et je ne me retiens pas d’avancer au pas cadencé jusqu’au milieu de la pièce. "La dame vous attend", dit le serveur en me désignant, dans un renfoncement lui aussi ensoleillé, la petite table ronde où m’attend mon invitée. Bisous rituels et salutations de gens qui ne se sont pas vus depuis un petit bout de temps. Tout près de nous, un couple achève son entrée – que je n’arrive pas à distinguer. L’odeur qui me chatouille les narines vient peut-être d’un peu plus loin – de la cuisine dissimulée à la vue, mais dont l’ouïe tente de décrypter les bruits. Tout en me parlant de son récent voyage, ponctué de moments agréables et de péripéties, mon invitée parcourt la carte illustrée de tortillas, quesadillas, enchiladas et autres spécialités du lieu. "Ça, c’est nouveau!" dit-elle en me désignant du doigt les sangria, cactus, pina colada et autres cocktails à base de tequila. Plutôt sages, nous commandons chacun une Sol. Va pour nos guacamoles – le doux pour moi, le piquant pour celle qui me fait face. C’est l’un des plus réussis du coin. Les nachos, par contre, m’ont toujours paru trop salés. Nous n’avons pas longtemps tergiversé parmi les sopé (sauce aux haricots noirs, poulet, laitue), taco feliz pour deux (au poulet grillé), soupe de chorizo et empanadas. La quesadilla choisie par mon invitée est au chili con carne, moelleuse, et fait son bonheur. Elle mange sans hâte, soucieuse d’en apprécier chaque bouchée. La mienne est au poulet et au fromage, également garnie de laitue et accompagnée de ce qui se nomme simplement "sauce rouge" sur la carte. Elle n’éveille en moi aucune curiosité quant à sa composition, mais je ne l’aurais pas changée pour une autre. Nous parlons, bavardons, jasons à n’en plus finir. Nous ne pensons même pas au dessert quand, au moment des cafés, notre serveur nous parlera des autres activités de l’établissement – cours d’espagnol les lundis et mardis et, de temps à autre (le 11 février, par exemple), un souper-spectacle "tout latino" qui vous met des fourmis dans les jambes.

Restaurant Sol Latino
184, rue Saint-Vallier Ouest
Québec (Québec)
Téléphone: 649-9333
Repas légers à partir de 6 $
Dîner pour deux (incluant boissons et taxes): 26,50 $

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BRUNCH AU PANACHE

Le Restaurant Panache propose maintenant un brunch à l’assiette qui, noblesse oblige, fait honneur à la réputation de cette table aux nombreux bienfaits. Nous sommes quelques-uns, confrères et amis, attablés et affamés en ce dimanche lumineux, à tromper notre faim en évoquant toutes sortes de souvenirs – notamment de repas, ce qui nous creuse davantage l’appétit et n’arrange donc pas les choses. Nous inaugurons, en quelque sorte, la nouvelle formule de la maison: vraiment long, quoique gentil, le service ne correspond pas à ce qu’il est d’habitude. Au bout d’une petite éternité, nous avons finalement droit à l’apéro, "Bulle de la Face cachée de la pomme et jus de canneberges"; je choisis pour ma part un verre de Roederer. Suit bientôt un étonnant amuse-gueule (mini-chocolatine et dattes pochées à la cardamome) qui se révèle en outre savoureux. La carte détaille un grand choix d’entrées allant du velouté de topinambour à l’assiette de saumon du Fumoir de Charlevoix, en passant par l’œuf de caille mollet et rillettes de perdrix, les charcuteries et leurs garnitures, les asperges rôties, les fromages fins du Québec, etc. Mis en train de si belle façon, nous accueillons avec enthousiasme nos plats de résistance, de bonne odeur et de belle allure. Ici, le gigot d’agneau de la Ferme Bérac au romarin et au balsamique; là, le feuilleté aux épinards et au jambon sec, les œufs pochés et la sauce au fromage; là encore, l’omble chevalier rôti aux amandes et citron. J’ai opté pour le poulet de Cornouailles, dodu, doré, bien rôti à la broche, accommodé d’une onctueuse sauce aux champignons sauvages. Le repas s’achève en douceur et dans la bonne humeur avec une brioche de pain perdu aux pommes caramélisées à l’érable. 10, rue Saint-Antoine, Québec (418) 692-1022.