Restos / Bars

Le Galopin : Plaisirs à deux

Chez Le Galopin, gentillesse, constance et raffinement sont les atouts maîtres de ce restaurant où le souvenir vous ramène encore et encore.

Il est des soirs heureux où tout semble aller de soi. Vous vous laisseriez faire, on lirait dans vos pensées et, sans que vous ayez à le nommer, on vous servirait exactement ce que vous désirez. C’est presque cela. Ma mémoire elle-même paresse; deux, trois fois on me décrit à nouveau tel ou tel plat du menu de dégustation ou du "Plaisir à deux". Mon amie est au diapason: elle ne se rappelle plus quelle sauce accompagne le médaillon de daim ni quelle escorte enjolivera le suprême de pintade qui, peut-être, lui fait envie. Elle avait commencé par se faire servir un verre de rouge portugais (Penascal 2003); j’avais pour ma part choisi un mousseux (Charles Meunier). On nous a néanmoins gratifiés, chacun, d’un Bloody Caesar pour nous mettre en appétit. Alors, nous avons paressé là, lisant et relisant les différents menus de la carte, commentant l’un ou l’autre. Les imbattables tartares du Galopin nous tentent, bien sûr, mais nous aimerions essayer… peut-être les ris de veau aux cannelloni d’aubergine, les poissons et mollusques en nage de safran, l’entrecôte grillée, le chevreau… L’inanition est à nos portes quand, enfin, nous adressons un signe à ceux qui s’occupent de nous. Par chance, les entrées ne tardent pas. Au milieu de mon assiette creuse, un pétoncle surmonté d’une crevette, tous deux grillés, frémissent doucement à mesure que la serveuse verse autour un consommé au gingembre. Du côté de mon amie, c’est le canard séché, présenté en fines tranches déployées en pétales autour d’une salade de figues et de poires au basilic pourpre. Et nous mangeons… recueillis. De l’oeil ou de la bouche, on ne sait lequel est le plus choyé; la vue s’est régalée, et les papilles jubilent maintenant. Elles n’auront pas le temps de s’ennuyer avant ce qui doit s’ensuivre – la délicieuse salade mouillée d’une vinaigrette crémeuse (vin blanc, miel, échalotes). Puis: "Carré de veau pour madame…" annonce le serveur. Les côtelettes, détaillées, s’appuient sur une purée de pommes de terre de bon goût avec, à côté, un petit baluchon de veau braisé. Carotte, poivron rouge et asperge y mettent de la couleur. "Madame" se régale et ça mérite un deuxième verre de vin! Pour moi, de la viande aussi. Bonne, foi de carnivore! Imaginez des tranches d’agneau, d’une extrême tendreté, dans une pâte feuilletée qui les enchemise avec de la tomate et des épinards. La sauce? Un jus de viande corsé qu’on vous a velouté à la crème d’ail. Dès lors, je ne me soucie ni de la purée de pommes de terre ni des carottes, panais et autres. Ils peuvent toujours attendre. "C’est bon partout dans la bouche", comme disait mon fils, enfant. Je procède par bouchées de plus en plus minuscules, mais – que voulez-vous! – tout a une fin, même si je ne suis pas d’accord. Nous reste la consolation d’une tarte maison (aux pistaches, chocolat et whisky) décorée de sucre filé et piquée d’un oeillet de poète.

Restaurant Le Galopin
3135, chemin Saint-Louis
Sainte-Foy (Québec)
Téléphone: (418) 652-0991
Menu du midi à partir de 12,50 $
Table d’hôte: 26 à 35 $
Plaisir à deux (vin inclus) à partir de 69,95 $
Souper pour deux (incluant boissons et taxes): 96,05 $

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FESTIVAL RÉGIONAL DE L’ESTRIE

Le Restaurant Le Champlain du Fairmont Le Château Frontenac vous invite à venir découvrir ou redécouvrir, des entrées aux desserts, les spécialités régionales d’une gastronomie reconnue et primée. Deux invités de marque se succéderont devant les fourneaux, rien que pour votre bonheur: Roland Ménard, chef des cuisines du Manoir Hovey (jusqu’au 30 mars) et Dominic Tremblay, chef-propriétaire du Café Massawippi (du 31 mars au 13 avril). Roland Ménard vous propose entre autres son flétan mi-confit et jeunes pousses de l’Estrie, le ravioli de bajoues de porc au Moût de P.O.M. et la caille cuite sur le coffre parfumée à la lavande (menu à partir de 49 $). Parmi les spécialités de Dominique Tremblay, on trouve le filet de saumon poché et pomme de terre ratte à la fourchette, le canard confit du Lac Brome, le boeuf piquant mariné aux agrumes, salsa de haricots à la mangue et aux ananas (menu à partir de 47 $). Réservations: (418) 692-3861.

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CABANE À SUCRE EN VILLE

C’est déjà "le temps des sucres" au Marché du Vieux-Port, qui devient alors le lieu de rendez-vous pour petits et grands gourmands friands de tous les produits de l’érable; sirop, sucre dur, sucre mou, tire, beurre d’érable, cornets au sucre, cadeaux, etc. En particulier, le dimanche 2 avril se tiendra la journée Cabane à sucre en ville animée, de 10h à 15h, par une foule d’activités: dégustation de tire sur neige, "Amuzone" du Guide de la famille, jeux d’adresse, prix de présence, des surprises et, en vedette, le groupe de musique traditionnelle Kamendja. Renseignements: (418) 692-2517, poste 294, ou www.parcoursgourmand.com.