Restos / Bars

Les Péchés de Pinocchio : Les plaisirs de la chère

En dépit de son nom, l’établissement Les Péchés de Pinocchio mise avec bonheur et délectation sur l’un des sept péchés capitaux: la gourmandise.

Mélanie Alain, 27 ans, et Daniel Charbonneau, 29 ans, sont propriétaires de l’épicerie fine-resto-traiteur Les Péchés de Pinocchio avec l’oncle et la tante de Daniel, Sylvie Charbonneau et Alain Veilleux. Les deux jeunes chefs se sont fait connaître dans la région au Restaurant Carte blanche à Orford, où leur inventivité n’avait de cesse de ravir les gastronomes avides de nouveautés.

Il y a sept mois, ils ont démarré leur propre entreprise à Magog, dans le local qui abritait autrefois l’épicerie fine Pinocchio mère et fils. Le côté épicerie fine a été conservé et bonifié par un service de traiteur et par un petit restaurant d’une vingtaine de places, où les deux chefs multiplient les plats originaux et surprenants. Pour favoriser la découverte, le menu est de style dégustation, c’est-à-dire que les clients sont invités à choisir trois mets pour 33 $, ou quatre pour 40 $. Les plus curieux peuvent se rendre jusqu’à sept services pour 60 $. Ainsi, plus il y a de services, plus le prix devient avantageux. "On veut que les gens découvrent plus de choses à la fois, mentionne le jeune couple. On vend une expérience. Ici, les gens ne viennent pas juste manger pour manger."

De fait, on trouve sur le menu des mets tout à fait inusités, comme le poisson blanc en odorama, servi dans un plat trônant au milieu d’un bol d’eau bouillante d’où émanent des effluves de citron et de vanille. L’odorat vient ainsi jouer des tours au goût… Un des populaires desserts des Péchés de Pinocchio, le "Comme au bord du feu… pour deux", est fait de guimauves maison que les clients font eux-mêmes flamber sur le feu. Le tout accompagné d’un flotteur de blonde à la vanille. "On essaie de faire en sorte que les gens s’amusent et jouent quasiment en mangeant", souligne Daniel.

Autres découvertes sur le menu: le médaillon de kangourou de la Nouvelle-Zélande piqué au noir infini, un plat où le cacao est roi. La variation sur la pétoncle propose trois façons de goûter ce fruit de mer: fumé en aquarium, c’est-à-dire présenté sous une coupe fumante, en ceviche et en Saint-Jacques au vieux cheddar. Même la fameuse crème brûlée a été réinventée et se laisse déguster dans quatre petits ramequins proposant une progression de goûts: vanille de Tahiti, chocolat au lait, espresso Hausbrant et noix du Brésil. Pour le midi, le menu est simplifié et se décline à des prix oscillant entre 9 $ et 16 $.

En plus du service de traiteur et de l’épicerie fine, où on peut se procurer fromages, pâtes fraîches, sauces, charcuteries et thés, l’établissement offre des cours de cuisine thématiques souvent inspirés par les saisons.

Lorsqu’on leur demande comment ils arrivent à combiner vie de couple et d’associés, les deux chefs mentionnent qu’ils sont habités par la même passion. "On vit pas mal pour la cuisine", note Mélanie, avant que son chum ajoute en rigolant: "De la cuisine, on en mange!"

50, rue Laurier
Magog
(819) 868-8808