Restos / Bars

Poûkham : Thaï-en-l'Île

Poûkham, c’est un coin de Thaïlande en plein coeur de l’île de Hull: épicerie, traiteur, mini-resto, atelier de cuisine, tout pour ajouter de la saveur à votre table!

C’est notre premier arrêt, à Marc-André et moi, d’une tournée des épiceries du coin. Lui, le résidant de longue date, m’avait proposé cette visite trop longtemps reportée des épiceries ethniques du quartier.

Kia Khenmanisoth tient boutique rue Eddy. Son petit local n’est pas des plus attrayants: grandes vitrines empoussiérées par l’achalandage urbain, étalages chargés, frigos et comptoirs réfrigérés, quatre ou cinq petites tables aux napperons de papier et fourchettes de plastique et, au fond, la cuisine. Mais le sourire accueillant de la proprio vous fait vite oublier le bric-à-brac ambiant.

Écorniflant les rayons, j’y découvre nombre de produits que je me procure habituellement dans le quartier chinois, destination pas si lointaine, mais qui implique voiture et stationnement. Voilà qu’à deux pas de chez moi je peux trouver coriandre fraîche, basilic thaï, pâte de cari, nouilles de riz de toutes tailles et lait de coco en abondance.

Explorant le frigo à boissons, je me laisse tenter par un jus de mangue alors que Marc-André, plus audacieux, y va d’une intrigante concoction aux graines de basilic: un sirop fait d’eau, de sucre et de miel, auquel on ajoute des graines de basilic, petites semences noires qui, en trempant, se gainent d’une enveloppe gélatineuse; l’effet rappelle les billes de tapioca du bubble tea, en minuscule. Étonnant, différent et très désaltérant.

Côté bouffe, nous y allons de spéciaux du midi qui, pour 7,95 $, proposent deux rouleaux de printemps, du riz et un cari ou un sauté. Les rouleaux de printemps sont tout à fait honnêtes, frais, à l’enveloppe croustillante et au centre quasi fondant. Je fais suivre d’un sauté de basilic, oignons, champignons, poivrons, piments forts, poulet et tofu, le tout accompagné d’une imposante portion de riz. L’ensemble est savoureux, les légumes al dente, le piment piquant comme je l’aime. Pour sa part, Marc-André choisit un cari vert au poulet, avec pousses de bambou, aubergines et basilic. La sauce au lait de coco dans laquelle nagent viandes et légumes me semble d’abord un peu pâlotte, mais elle s’avère bien relevée, avec une note sucrée. De chaque côté de la table, les assiettes se videront!

Avant de partir, je m’enquiers des ateliers de cuisine dont on m’a parlé: après une pause estivale, Kia reprendra du service en septembre, le dimanche. Des petits groupes de gourmands – de quatre à huit personnes par atelier – s’y retrouveront donc pour apprendre les rudiments de la cuisine thaïe: pour 40 $, on a droit à trois heures d’atelier, où l’on concocte une entrée, deux plats principaux et un dessert. On y mange ce qu’on a cuisiné… et on rapporte tout ce qui reste à la maison!

Poûkham n’a peut-être ni le charme, ni la cuisine élaborée de certains beaux restos thaïs, mais on y mange très honnêtement… à tout petit prix: à peine plus de 15 $ pour deux, avant taxes et pourboire! Idéal pour les fonctionnaires du coin fatigués du sempiternel sandwich.

Poûkham
110, rue Eddy
Gatineau (secteur Hull)
819 770-1111
Plats pour emporter et service de traiteur aussi offerts