Deux ou trois marches à gravir, puis deux autres encore, une fois la porte franchie. Vous voilà dans un local de superficie moyenne, décoré de lanternes colorées et d’un tableau représentant un établissement bien connu de Sidi Bou-Saïd. Il est du même bleu reposant que la grande porte peinte en trompe-l’oeil et surmontée, comme l’entrée, d’une main de Fatma. De petits bougeoirs en verre multicolore se succèdent sur les tables. Des clients sont là, qui mangent et discutent. L’apéro, les boissons? C’était à nous de nous en charger, mais nous ne le savions pas. Qu’à cela ne tienne: à travers la vitre d’une fenêtre, on aperçoit distinctement une enseigne de la SAQ. Déjà mon amie est debout: "J’y vais…" Une vingtaine de pas, tout au plus. C’est pas la mer à boire… mais plutôt un petit rouge passe-partout (Cellier des Dauphins) et une bière allemande que je découvre avec grand plaisir (Warsteiner). Les menus de la carte sont ceux auxquels on peut s’attendre: taboulé, tzatziki, briouat, hoummos, pastilla, tajines… Les briks à l’oeuf, faits de pâte filo, sont farcis de crevettes, de veau haché ou de thon. La maison sert aussi des sandwichs (merguez, kefta, agneau, poulet), des soupes (dont la harira) et vous prépare aussi des assiettes combinant différents ingrédients. Notre faim n’est-elle pas assez stimulée comme ça? Celui qui nous a reçus vient nous faire part des spéciaux du midi, et nous ne tardons pas à faire notre choix. Avec le couscous royal que j’ai commandé, j’ai droit à une harira, mais je préfère m’en passer et réserver le maximum de place pour le couscous – spécialité de la maison, comme on peut le lire sur les vitres. Ce sont donc nos plats de résistance qui se pointent, un peu plus tard. Le tajine servi à mon amie est aux keftas: fumant, sympa du premier coup d’oeil. On le hume avec contentement. Devant moi, dans un récipient cerclé de bleu, tenant à la fois du bol et de l’assiette creuse, mon couscous royal. Je refile spontanément la merguez à mon amie, qui raffole du pimenté sous toutes ses formes et s’est même fait apporter un peu de harissa. Le morceau de poulet qui surmonte mon couscous est blême. En bouche, aucune surprise: il se révèle plutôt fade. Dessous et à côté, il y a de l’agneau, de beaux morceaux qui aimantent ma fourchette. Le goût y est, prenant, agréable, mais cette viande, quoique juteuse, constitue un véritable exercice d’endurance pour les mâchoires. Les légumes? Je m’y hasarde sans enthousiasme. Carottes tendres, courgettes… pas mal… Le chou, quant à lui, semble avoir bien choisi sa place dans le chaudron: il a toutes les bonnes saveurs de la sauce dont s’imprègne la semoule. Cette dernière, abondante, parvient à calmer ma faim. Il faut dire aussi que mon air déconfit a inspiré un bon geste à mon vis-à-vis: un tajine qu’on pousse vers vous en signe d’invitation. Je ne me fais pas prier. Ce plat est en soi une véritable consolation: la sauce, délicieusement serrée et parsemée de petits pois, nappe de toutes parts des keftas bien assaisonnés, à peine relevés. Après ma déception, c’est là une véritable consolation pour mes papilles. Nous terminerons par un thé à la menthe – servi sans ce petit cérémonial qui dépayse et fait un peu de bien quelque part.
La Perle du Sahara
1201, 3e Avenue
Québec (Québec)
Téléphone: 418 524-5222 et 1 888 924-5222
Menu du midi à partir de 8,95 $
Plats divers: 9,95 à 15,95 $
Dîner pour deux (incluant les taxes): 27,23 $
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MICHEL CÔTÉ AU PAPARAZZI
Le samedi 23 décembre, dès 18h30, au restaurant Paparazzi de Sillery, votre souper aux saveurs italiennes et japonaises sera agrémenté par la musique de Michel Côté. Ce musicien polyvalent, au jeu à la fois lyrique et audacieux, poursuit depuis 30 ans une carrière professionnelle jalonnée de succès. Artiste des plus actifs dans les milieux du jazz et de la musique improvisée au Québec, il a participé à de nombreuses tournées nationales et internationales (Ouest canadien, Europe, Afrique) et collaboré à plus de 25 enregistrements de Jazz sur le vif à Radio-Canada. Renseignements et réservations: 418 683-8111.
VINAIGRE D’HYDROMEL
Le Musée de l’abeille – Économusée du miel vient de lancer un tout nouveau produit: du vinaigre non pasteurisé, fabriqué à partir de l’hydromel Cap des Tourmentes et titrant 5 % d’acide acétique. Doré, légèrement acidulé et sucré, il sert en cuisine à condimenter, parfumer ou déglacer. On peut se le procurer au Musée de l’abeille (8862, boulevard Sainte-Anne, Château-Richer) et à la boutique Praline et Chocolat (Marché du Vieux-Port). Renseignements: 418 824-4411, poste 222.