Restos / Bars

Métropolitain : Et le service…?

La brasserie Métropolitain a tout pour attirer touristes et dîneurs de la région: un emplacement enviable, un décor chaleureux, une carte invitante. Mais le service vient souvent gâcher la sauce!

Combien de fois ai-je entendu dire: "les serveurs font ce qu’ils peuvent", "elle a peut-être eu une mauvaise journée", "ça doit pas être un job facile"? Cette complaisance vis-à-vis du "je-m’en-foutisme" ou de l’incompétence flagrante dont nous sommes trop souvent victimes me trouble: on va au resto pour manger, oui, mais aussi pour être servi! Et, bonne journée ou pas, les serveurs sont payés pour servir, avec professionnalisme, attention, bonne humeur. C’est leur boulot!

Ma dernière visite au Métropolitain, qui remonte à l’année de son ouverture (2005), m’avait laissée sur ma faim: la cuisine était correcte, mais quand le serveur avait pigé à même l’assiette d’une convive pour confirmer le manque de cuisson de ses haricots blancs, toute la tablée avait été estomaquée; c’était la cerise sur un sundae dégoulinant d’arrogance!

Nous y revoici donc. La charmante salle illuminée qui donne sur la terrasse est parsemée de tables vides n’arborant aucun "Réservé"; qu’à cela ne tienne, on nous fait poireauter longuement pour nous préparer une table dans la salle du fond. Deux grandes tablées de dîneurs festoyant y rivalisent de chahut. Nous n’étions pas assez "branchés" pour être "exposés en vitrine"? On voulait répartir équitablement le nombre de tables entre les serveurs? Rien ne justifie d’imposer aux clients un tel brouhaha.

Notre serveuse, aux dehors sympathiques, s’avérera d’une négligence effarouchante: une erreur de commande, mise sur le compte de l’ordinateur (!), et une attente interminable feront en sorte que nous finirons nos entrées fort copieuses – une salade de lardons et oeuf poché; un confit de canard qui aurait pu faire office de plat principal – avant que notre ado ne puisse planter les dents dans sa bruschetta.

Quand la suite arrive, notre table est toujours encombrée; le jeune garçon nous indique donc, d’un signe de tête, de déplacer nous-mêmes la vaisselle pour qu’il puisse déposer nos plats. Et il repartira en laissant la moitié des assiettes sales sur la table. Couteaux et fourchettes se sont volatilisés, à notre plus grande exaspération, et il faudra temps et patience pour attirer l’attention du service, occupé à placoter avec des copains. Nous mangerons finalement, à travers un amoncellement de vaisselle, des moules très correctes et de bonnes frites, un jarret d’agneau qui laissera peu de souvenirs et un coq au vin qui se révèle décevant: cuisse et poitrine sont trop cuites et simplement nappées de sauce.

C’est fort irrités que nous nous acquitterons d’une addition frisant la centaine de dollars pour trois, avant vin, taxes et pourboire. Cher payé pour être si mal servi!

Brasserie Métropolitain
700, promenade Sussex
Ottawa
613 562-1160
www.metropolitainbrasserie.com