Restos / Bars

Poivre noir : Beauté gourmande

Le Poivre noir, avec sa fine cuisine, ajoute du piquant au Parc portuaire de Trois-Rivières.

Installé dans le local laissé vacant par le Portofino, le Poivre noir ouvre enfin ses portes. Baigné dans des teintes d’orange brûlé, de blanc et de noir, il propose un décor épuré où toute la place est laissée à la beauté du fleuve, aux gens qui le visitent et à la cuisine du jeune chef José Pierre Durand.

"On a toujours été, dans la famille, des passionnés de bonne cuisine. Ce n’est pas mon métier, ça; je suis un expert en marketing. Mais chez moi, dans mes loisirs, j’aimais avoir un tablier, des couteaux et des livres de recettes!" soutient l’instigateur du projet, Daniel Yves Durand. Son dada, il l’a par ailleurs transmis à son fils José Pierre, diplômé de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec et auteur de chacun des plats du Poivre noir. "Ce sont des menus inventés, signale l’homme d’affaires en parlant de la carte. On ne pourra donc pas les retrouver ailleurs. Ça ne vient pas d’un livre, ça vient de sa tête. Sa base est fortement française. Par contre, elle est fusionnée avec des fines herbes, des ingrédients asiatiques, moyen-orientaux et latinos – sa mère est Mexicaine. Donc, c’est un amalgame de plusieurs saveurs du monde." Le chef complète en disant qu’il s’amuse à revisiter de bons vieux classiques comme le tartare de boeuf, le foie gras poêlé ou les huîtres, mais avec beaucoup de créativité. Et les vins? "J’offre au client quatre ou six services, avec ou sans accord mets et vins. Évidemment, je conseille de choisir avec l’accord, parce qu’on a travaillé fort avec le sommelier pour arriver à un agencement qui est, je ne sais comment le décrire, mais… "ouf!""

À peine a-t-on mis le petit orteil dans le resto qu’on reconnaît la signature du designer de Trois-Rivières Michel Lemay. "Ce que je voulais, c’est que ça sorte de l’ordinaire, admet Daniel Yves Durand. Michel nous a proposé un style épuré dès le départ. Tout est harmonieux. Il n’y a rien qui accroche vraiment l’oeil, sauf les gens qui vont venir s’asseoir prendre un repas et leur assiette. Quand on lui a parlé qu’on ouvrait dans l’ancien Portofino, Michel a dit que le vrai décor n’était pas en dedans, mais dehors, et qu’il ne fallait pas saboter ça en devenant clinquant: "On va prolonger; on va faire un bateau. "" Ainsi, dès que la nuit embrasse le jour, le Poivre noir devient une immense embarcation où ses clients peuvent boire du regard la "cité lumière".

1300, rue du Fleuve
Trois-Rivières
819 378-5772