Le pays en pole position pour la production de vin, et ce depuis quelques millésimes, est bien sûr la France. En effet, plus de 50 millions d’hectolitres y sont vinifiés sur 900 000 hectares de vignes. La réputation du pays n’est également plus à faire, avec des régions cultes comme le Bordelais, la Bourgogne, le Rhône, la Champagne, l’Alsace, et j’en passe…
Seul bémol ou plutôt seule curiosité, les deux derniers dirigeants de la République française ne savourent pas de vin. L’honorable et grand homme qu’est Jacques Chirac, qui a tenu les rênes de la politique française pendant 30 ans (1974-2004), ne buvait pas de vin pendant ses tâches présidentielles et n’en déguste pas plus à ce jour. Je parle en connaissance de cause; du 1er au 19 août 2003, je travaillais à la défunte Auberge Hatley en Estrie, et ce dernier n’a pas pris une seule goutte de jus de raisin fermenté en presque trois semaines. Par contre, la pompe à bière lui était en bonne amitié, une ou deux petites "pressions" chaque soir.
Selon les dires de mon ami et collègue le réputé sommelier François Chartier, le nouveau président de la France n’affectionne pas non plus le pinard. Nicolas Sarkozy ne consomme pas d’alcool, en France du moins… Par contre, durant sa campagne électorale, ce même M. Sarkozy a promis de multiples bénéfices viniques. Selon les écrits de Chartier, il a promis qu’il rendrait caduque la loi française sur les droits de succession, ainsi que la loi sur la publicité, afin de permettre aux Français de publiciser leurs vins sur leur propre marché. Croyez-moi, la France en a bien besoin avec le raz-de-marée des produits du Nouveau Monde qui touche la planète vin!
En discours, le président Sarkozy affirmait que "le vin n’est pas seulement une activité économique, mais aussi une tradition française, une identité nationale, un savoir-faire français".
Sur notre territoire, de multiples personnalités politiques sont des amateurs de bonne chère. J’ai eu le plaisir de jaser vin à quelques reprises avec Jean Charest, Marc Bellemare ou même notre ex-maire L’Allier. Ces trois épicuriens semblent affectionner la bouteille de vin et avoir une très bonne base en ce qui la concerne.
LE VIN DE LA SEMAINE
Je lève "encore" mon verre à un produit espagnol. Il est issu d’un assemblage de cépages, mais dominé par la fierté ibérique: le tempranillo. Résultat de la récolte de 2004, il offre une couleur dense et profonde. Son nez ouvert et engageant nous laisse croire à un produit sudiste, chaud et méditerranéen. Vous y trouverez des notes balsamiques, un boisé bien dosé ainsi que des émanations d’un fruit qui semble à parfaite maturité. La bouche possède volume, profondeur et masse tannique. Il s’agit d’un vin sans appellation, un vino de la tierra (comme un vin de pays): le Ribera-Del-Queiles en Aragon. La cuvée se nomme Azul, est produite par le domaine Guelbenzu et se vend 17,20 $ (mais vaut 22-23 $ selon mes papilles!). Son code est le 973248, vérifiez toujours les disponibilités!