Pour une deuxième année consécutive, les vins d’appellation Bordeaux et Bordeaux Supérieur étaient présents aux 24 heures de Tremblant, début décembre, pour soutenir la cause vitale qu’est celle des enfants atteints de cancer. L’occasion de faire le point sur cette région en pleine évolution.
Au Québec, la région de Bordeaux demeure une valeur sûre, autant pour l’amateur débutant que pour l’oenophile averti. Les Bordeaux et Bordeaux Supérieurs comptent 6300 viticulteurs qui exploitent pas moins de 63 000 hectares de vignes, ce qui représente 55 % de la production totale de la région. Pourtant, en dépit de la réputation incontestée de Bordeaux, ces appellations d’entrée de gamme ont beaucoup souffert ces dernières années.
Des chais pleins et des vins qui se vendaient difficilement ont forcé les producteurs de Bordeaux et Bordeaux Supérieurs à réduire les rendements et à adopter des techniques de vinification plus modernes pour améliorer le niveau de qualité et demeurer concurrentiels avec les vins du "Nouveau Monde". Les résultats sont évidents. Un bon nombre de viticulteurs ont adopté un style nouveau qui offre davantage de matière, de richesse en fruit et de charme en jeunesse, tout en conservant un bon potentiel de garde. Heureusement, les piquettes décevantes se font de plus en plus rares, alors que de nombreux petits domaines surprennent. Ces Bordeaux dits modernes offrent en prime du fruit mûr et de la rondeur, tout en maintenant l’expression de leurs terroirs.
En prime (et sage stratégie), les prix demeurent stables et permettent aux amateurs de Bordeaux de renouer avec leurs anciennes amours.
QUELQUES ROUGES /
Château de Parenchère 2005, Bordeaux Supérieur, 151985, 18,30 $
/88
Un Bordeaux Supérieur issu de l’excellent millésime 2005. Élaboré avec les cépages merlot (50 %), cabernet sauvignon (40 %), cabernet franc (9 %) et malbec (1 %), ce vin bien en chair regorge de fruit. Son nez légèrement boisé est agréablement fruité et minéral à la fois. Moyennement corsé, il offre une fraîche acidité et une pointe d’amertume en finale. Un beau Bordeaux prêt à boire qui pourra vieillir de deux à trois ans. Servir avec une bavette à l’échalote.
Collection Privée Cuvée Prestige 2003 Bordeaux, Cordier 10499811, 19,55 $
/88
Un beau Bordeaux souple et savoureux issu d’un millésime caniculaire (2003). Sa robe de couleur profonde annonce beaucoup de matière. Savamment boisé, beaucoup de fruits noirs et de poivrons, le tout renforcé de tannins mûrs. Élaboré principalement avec le merlot (80 %) qui lui confère rondeur et velouté. Bel équilibre et surprenante fraîcheur pour 2003. Harmonie assurée avec le magret de canard grillé.
Château Pey La Tour 2005 Réserve, Bordeaux Supérieur, 442392, 21,85 $
/89
Supérieur au 2004, voici un bel exemple de ce nouveau style bordelais. Élaboré majoritairement avec le merlot (93 %) produisant un vin coloré, au nez intense de fruits noirs, de fumée et d’épices. Un bon Bordeaux riche et savoureux à souhait, rehaussé de tannins veloutés et d’une belle allonge. Bon potentiel de garde (de trois à cinq ans). Le gigot d’agneau créera l’harmonie recherchée.
LE BLANC DE LA SEMAINE /
Dourthe # 1 2006, Bordeaux Vignobles Dourthe, 231654, 14,85 $
/86
Nez typique du sauvignon offrant buis, agrumes et pommes Granny Smith. Du fruit en bouche, une fraîche acidité et une pointe d’amertume assurent un bel équilibre. Bon vin coulant, d’intensité et de persistance moyennes. Harmonie assurée avec les pâtes au brocoli, anchois et citron ou les huîtres sur écailles.