Une visite en soirée, il y a quelques années, m’avait réjouie: le Liban était ici fièrement représenté, à des lieues des comptoirs à shawarmas qui pullulent un peu partout. Un décor chaleureux, où se côtoient une salle lumineuse, près de l’entrée, et une autre, en contrebas, plus intime. Les murs de brique exposée, des boiseries sombres, des tables nappées, même le midi.

En cette journée de grand froid, nous choisissons de profiter du soleil qui entre à profusion par les grandes baies vitrées. L’accueil et le service semblent un peu pressés, mais demeurent efficaces. La carte du midi est simple et invitante. Et un coup d’oeil aux tables qui nous entourent confirme que si les prix sont petits – 10-12 $ -, les assiettes se font généreuses. Il fallait entendre notre voisin se désespérer devant son jarret d’agneau… "J’y arriverai pas… Mais c’est tellement bon…!"

Une entrée de mezzé, ces petits plats qui se partagent si bien, offre un bon départ. Un taboulé, salade à base de persil, est tout en fraîcheur; un falafel au coeur tendre et à l’extérieur croustillant ferait aimer les pois chiches à n’importe qui; une feuille de vigne laisse échapper sa farce au riz moelleuse; un samboussek à la pâte filo bien craquante déborde de feta fondante; et de petites portions d’un houmous crémeux et d’un baba ghanouj qui arrive à faire apprécier l’aubergine à mon homme – une première! – complètent le tout. Pitas frais ou frits en chips servent à faire trempette.

Chéri poursuit avec un sandwich shawarma dont la simplicité me semblait d’abord décevante, mais qui s’est avérée tout à fait heureuse. Du poulet mariné d’une tendreté quasi indécente est nappé de sauce à l’ail et enroulé dans un pita. C’est tout… et ça fait le travail! Pour ma part, j’y vais d’une kefta tout aussi réjouissante. La viande hachée d’agneau est cuite à point, aucunement sèche, goûteuse. Un riz parsemé de petits vermicelles et une salade de romaine, tomates et concombres complètent les grandes assiettes rectangulaires que nous n’arriverons pas à vider. Une autre bouchée, et on ne trouvera plus l’énergie de retourner au boulot…

Nous voilà donc bien repus. Le serveur se contente de nous offrir café ou thé, conscient que le dessert ne passera pas!

Un lunch pour deux gourmands se monte donc à une trentaine de dollars, avant vin, taxes et pourboire. Tout à fait raisonnable… et tellement plus confortable que les chaises en plastique des fast-foods!

Le Mezzé
76, rue Murray
Ottawa
613 241-1220
www.lemezze.com

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ERRATA: Une petite erreur s’est glissée dans le numéro de téléphone du restaurant Chez Fatima qui faisait l’objet de la chronique du 24 janvier; il aurait dû se lire 819 771-7568. Toutes nos excuses!