Restos / Bars

Le Pavillon : Là-haut sur la montagne

On a beau être écoeuré par les 637 tempêtes de neige de cet hiver, il suffit de s’élever un peu pour profiter de la beauté de cette saison. En montant au lac aux Castors, par exemple. Ça tombe bien, on y trouve aussi un resto: Le Pavillon.

Il était temps! Il était temps, oui, que nos autorités municipales se soucient d’offrir une restauration de qualité en plein coeur du parc du Mont-Royal. On attendait une ouverture au belvédère, et son superbe panorama sur les gratte-ciel, mais c’est le pavillon du lac aux Castors qui a été choisi. Après 750 000 $ de rénovation, le beau bâtiment des années 50 voit son image enfin redorée. Lumière, bois, couleurs pétantes, les amateurs d’architecture apprécieront. Les romantiques, eux, préféreront sans doute la vue sur la patinoire et les toboggans à luge au milieu des arbres. Les fins gourmets, enfin, se réjouiront de la fin du snack, pour un après-ski transformé en soirée brasserie.

PETITS PLATS

La carte est ouverte et sans trop de prétention. Une accumulation d’entrées et de plats plutôt consistants, souvent classiques et assez appétissants: tartare, mousse de foie gras, thon rouge en salade, pâtes, saucisses, gigot d’agneau et cassoulet. De tout pour tous les goûts. À des prix relativement doux. On s’interroge cependant devant la faiblesse généralisée des préparations, apparemment exécutées à la va-vite, sans trop de passion.

Le saumon en tartare est assez fade. Malgré de petits croûtons fort sympathiques. La mousse de foie gras à la glace de pommes présente plus d’intérêt. Le rapport qualité/prix (8 $) est séduisant. De la saveur, du contraste et pas mal de plaisir.

Lors d’une autre visite, la soupe à l’oignon avait aussi montré de la franchise. Rien de mieux pour se réchauffer après une séance de patinage!

Le cassoulet est normalement tout aussi roboratif. Ici, on ne vous servira qu’un ersatz de ce classique toulousain, un ragoût de haricots blancs avec des carottes (!) et une cuisse de canard confite très salée.

Plus de chance avec le poulet méditerranéen, joli mijoté aromatisé aux figues, olives, abricots et tomates séchées. Les morceaux sont grossiers, mais rappellent le tajine. Et c’est servi sur un lit de semoule de couscous. Un bon choix à un prix raisonnable.

SUCRERIES /

Fort bien réussies, les petites douceurs de fin de repas. Crème brûlée à la cardamome, nougat glacé au miel et fruits confits, moelleux au chocolat à la cerise noire, tarte Tatin – est-ce vraiment utile de le préciser sur le menu? – aux pommes.

EMBALLANT /

Un emplacement de rêve, justement. Un beau travail de rénovation patrimoniale. Un service courtois et efficace. Bref, une belle soirée si vous ne faites pas trop les difficiles.

DÉCEVANT /

Vous l’avez compris, la cuisine de ce Pavillon n’est pas encore au point. Indigne, en fait, du talent de restaurateurs professionnels. Ce n’est pour l’instant qu’un restaurant de moyenne gamme qui ne peut être qualifié de destination gastronomique. On en attendait plus avec un tel emplacement de rêve.

COMBIEN? /

Une trentaine de dollars par personne pour un repas complet. Peu de choix de vin mais à bons prix.

QUAND? /

Tous les jours, de midi à 22h.

OÙ? /

Le Pavillon
2000, chemin Remembrance
En plein coeur du parc du Mont-Royal!
Réservation: 514 849-2002
Stationnement (payant) à proximité