Restos / Bars

Les Chocolats favoris : Trafic d'influences

Ils sont d’incontournables acteurs du milieu des affaires, de la restauration ou de la mode. Ils nous parlent de ce qu’ils font, de ce qu’ils sont, mais aussi de ce qu’ils consomment en nous livrant la cartographie de leurs habitudes sous forme de carnet d’adresses.

DÉLIRE CHOCOLATÉ

Dès qu’on entre chez Chocolats favoris, la bibitte à sucre qui sommeille en nous s’excite le poil des pattes: chocolats fourrés, friandises colorées, pièces moulées qu’on a envie de croquer… On butinera plus tard, car Marc Russell, l’un des cinq propriétaires principaux de la chocolaterie artisanale, nous fait monter à l’étage. Pour accéder à la petite salle où aura lieu l’entrevue, nous traversons les "cuisines", où de gigantesques marmites de chocolat fondu exhalent une odeur presque indécente, chargée des promesses les plus décadentes… Willy Wonka surgirait de derrière un chaudron qu’on ne s’en étonnerait pas.

Pourtant, M. Russell n’a rien de l’excentrique personnage. Très posément, il raconte l’évolution de la petite entreprise qui roule sa bosse avec brio depuis 1979. "À l’époque, on faisait surtout des chocolats américains. Maintenant, c’est du chocolat français – moins sucré que le belge, l’allemand ou le suisse – qu’on importe, en pastilles ou en blocs. On les fait fondre, puis on fabrique nos moulages, nos tablettes… pour un total d’une quarantaine de tonnes de chocolat par an."

Si la célébrité des Chocolats favoris s’étend au-delà du fleuve, leur volet glacerie artisanale y est sans doute pour beaucoup. La ville de Québec en entier (ou presque) a déjà succombé à leur crème glacée molle trempée dans leur succulent mélange maison de chocolat noir ou au lait. Un filon qui a d’abord été exploité pour maintenir l’entreprise à flot durant la saison estivale. "Avant 1996, on mettait la clé dans la porte pour plusieurs mois juste après Pâques. Le chocolat, l’été, c’est moins vendeur, explique M. Russell. Pour garder tout le monde à l’ouvrage toute l’année, on a cherché quelque chose qui serait un bon complément à la chocolaterie, pour finalement penser au bar laitier. On a alors développé notre propre recette de chocolat d’enrobage." L’entreprise concocte également ses glaces et sorbets, jouant d’audace avec des saveurs comme "pabana" (papaye-banane-ananas), réglisse d’antan, rhum-raisins, abricot-romarin et fraise-basilic… à napper de chocolat ou pas, selon votre gourmandise.

Les jours de beau temps, l’attrait du cornet se fait puissant, surtout que la terrasse est invitante… C’est l’occasion parfaite de joindre le délice à l’agréable et de déambuler dans le Vieux-Lévis, un quartier vivant dont l’ambiance chaleureuse est soigneusement entretenue dans les divers commerces. Les heureuses découvertes ne sont pas toujours loin de chez nous…

Les Chocolats favoris
32, avenue Bégin, Lévis, 418 833-2287
(Aussi une succursale dans le Trait-Carré à Charlesbourg, au 8320, 1re Avenue)

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CARNET D’ADRESSES

Vos favoris…

Restos: J’aime beaucoup La Piazzetta de Lévis, l’ambiance est relaxe. Et dans notre rue, je vais souvent à la Fabrique du smoked-meat, à L’Intimiste, plus haut de gamme, et aux P’tits Oignons, une sandwicherie qui est aussi une épicerie.

Bar: Le pub Le Corsaire, qu’une gang de jeunes vient d’ouvrir. Il y a une belle variété de bières, un menu intéressant, des chansonniers…

Endroits pour faire du sport: La piste cyclable Le Parcours des Anses.

Lieu historique: Le chantier A.C. Davie. Il y a de l’herbe, des tables à pique-nique, c’est le fun de relaxer là.

Où achetez-vous…

Votre pain? Aux P’tits Oignons et à La Courtisane.

Vos livres? À la Librairie H. Fournier dans la côte du Passage et chez Renaud-Bray.

Vos articles de sport? Chez JH Lamontagne et Sports Experts.

Vos pâtisseries? À la Boucherie Philippe Carrier et aux P’tits Oignons.

En vrac

Un endroit où vous vous sentez chez vous? Dans le Vieux-Lévis. J’y habite, d’ailleurs.

Un endroit qui a fermé et dont vous vous ennuyez? La SAQ dans le Vieux-Lévis.

Votre endroit secret? Le domaine L’Hoir, où se trouvait anciennement une usine de stainless. Il y a un gros arbre au bout du quai, c’est très beau et très relaxant.

Si vous aviez à dormir à l’hôtel à Lévis, où iriez-vous? Dans deux magnifiques bed and breakfast: l’Auberge de la Visitation et la Maison sous l’orme.

Ce qui manque dans le Vieux-Lévis? Un café et une fruiterie.

Des commerçants que vous trouvez franchement sympathiques? La gang de jeunes qui vient d’ouvrir la Saucisserie Lévy, juste en face. Suzanne des P’tits Oignons. Mais ils sont tous sympathiques dans le coin!