CHILI
Café-bistro chilien sans prétention, Le Canard rouge sert de savoureux sandwichs et empañadas. C’est aussi un chouette endroit où prendre un verre dans une ambiance latine avant de plonger dans l’antre plus sombre d’une discothèque. L’aimable proprio se fait un plaisir de faire découvrir à ses clients les cocktails typiquement chiliens comme le borgoñia – un verre de vin rouge avec des fraises – et le mango sour, en plus de leur piquer une jasette. Sa carte de cocktails pige également dans le best of des drinks du continent: pisco sour, mojito, Cuba libre, margaritas et tutti quanti… Le lendemain de la fête, on s’y rend pour les petits-déjeuners latino-américains servis sur la terrasse. Idéal si on veut rester dans l’ambiance…
PÉROU
Coincé entre les boutiques de tissus aux limites de la Plaza St-Hubert, ce restaurant péruvien ne paie pas de mine. Eche Pa Echarle offre toutefois une impressionnante variété de plats nationaux servis dans une ambiance familiale très animée. On y retrouve du maïs grillé importé du Pérou, des pommes de terre jaunes dans une sauce onctueuse au fromage (papas a la huancaina), des coeurs de boeuf grillés (anticuchos de corazon), des ceviches ainsi que l’incontournable leche de tigre, une entrée de fruits de mer qu’on dit être un puissant aphrodisiaque et un bon remède pour la gueule de bois. Deux en un intéressant pour les soirées de fiesta, n’est-ce pas?
COLOMBIE
À Los Andes, doyen des marchés latinos à Montréal, les proprios sont colombiens. Cela n’empêche pas la communauté latina entière de s’y sentir un peu chez soi. Les produits chouchous des Mexicains – tortillas, nopal (cactus dégusté en salade), huitlacoche (champignon qui pousse sur le maïs) – côtoient le yerba mate des Argentins, le mantecada, un dessert typiquement colombien, ainsi qu’une trentaine de variétés différentes de sauces piquantes! On déambule au son d’une cumbia entre les tablettes bien garnies, on fait un détour par la boucherie puis on s’arrête à la cafétéria adjacente, Sabor Latino, pour croquer dans un tamal.
SALVADOR
Les Salvadoriens maîtrisent l’art de se sustenter à petit prix. La pupusa, une galette farcie à base de farine de maïs, a conquis le coeur des Montréalais à la bourse maigre, comme celui des aventuriers gourmands. Depuis l’éclosion des pupuserías au début des années 90, on se dispute allègrement le titre de la meilleure pupusa. D’une place à l’autre, elles sont invariablement accompagnées d’une version salvadorienne de la coleslaw et arrosées d’une sauce légèrement piquante. Le boui-boui familial Cabañas, avec son grand écran de télé, ses plantes en plastique et son éclairage au néon, offre un cadre infiniment sympathique et dépaysant. Pour déguster ses pupusas dans un décor plus, disons… distingué, on opte pour La Carreta, une autre institution dans le genre.
MEXIQUE
Ceux qui connaissent le Mexique en dehors de ses complexes touristiques le savent: la cuisine mexicaine a bien peu à voir avec les concoctions tex-mex. Arrivée directement de Puebla, capitale mexicaine de la gastronomie, la famille Juarez invite les nostalgiques dans son coin de pays, le Rincón de México, niché dans un demi-sous-sol aux couleurs vives. On y sert d’authentiques tacos al pastor, du porc mariné généreusement garni de coriandre, d’oignons, de lime et d’ananas. Tout est fait maison, dans le respect de la tradition. Le proprio conseille aussi l’intrigante soupe menudo, qu’il ne saurait trop recommander lorsqu’on a abusé de la tequila entre deux foulées sur le plancher de danse.
Autre lieu, autre enclave ensoleillée, où se juxtaposent cette fois les sombreros, l’incontournable Vierge de Guadalupe (qui donne son nom au resto) et une tapisserie en trompe-l’oeil donnant l’illusion d’être dans les Caraïbes. Comme le service est d’humeur mexicaine (pas très pressé!), on profite de l’occasion pour siroter une margarita maison en grignotant des nachos, gracieuseté de la casa, avant de savourer les classiques de la cuisine familiale mexicaine.
CUBA
Quoi de mieux pour accéder à une parcelle de l’âme cubaine que d’entrer dans la danse? Cet été, près de 2000 amateurs de rythmes latins se rencontrent aux Dimanches Salsafolie du Vieux-Port chaque semaine pour le plus grand rassemblement de danses latines en plein air en Amérique du Nord. Des cours y sont offerts en début de soirée. Pour poursuivre la fête jusqu’aux petites heures du matin, on se rend au 6/49, une autre adresse recommandable où s’éclater sur la piste de danse.
CARNET D’ADRESSES/
Festival international du merengue et de la musique latine à Montréal
Les 19 et 20 juillet au parc Jean-Drapeau
www.festivalmerenguedemontreal.com
Le Canard rouge
2150, rue Rachel Est, tél.: 514 529-8686
Eche Pa Echarle
7216, rue Saint-Hubert, tél.: 514 276-3243
Marché Los Andes
436, rue Bélanger
Cabañas
1453, rue Bélanger, tél.: 514 725-7208
La Carreta
350, rue Saint-Zotique Est, tél.: 514 273-8884
El Rincón de México
2489, rue Jean-Talon Est, tél.: 514 374-7448
La Guadalupe
2345, rue Ontario Est, tél.: 514 523-3262
Dimanches Salsafolie
Au bout du quai King-Edward, de 16 h à 23 h, info: www.salsafolie.com
6/49
1112, rue Sainte-Catherine Ouest