INNOVER DANS LA CONTINUITÉ
Peter Sgobba et Antoine Rouleau, propriétaires du Turf Pub sur l’avenue Cartier, sont sûrs d’une chose: jamais ils ne cesseront d’évoluer… sans pour autant dénaturer le concept qui a fait le succès de leur entreprise.
En 1987, année d’ouverture du Turf, qui était alors situé au sous-sol de l’édifice qu’il occupe présentement (où trônait à l’étage supérieur Le Merlin, un des premiers cruising bars de la capitale), le pub était un concept inconnu à Québec. Le Turf et le Thomas Dunn, qui ont ouvert à quelques mois d’intervalle, ont été des pionniers en la matière, se rappelle Peter Sgobba: "On cherchait un concept qui n’existait pas encore à Québec. C’est à la suite de voyages à Londres que l’idée s’est imposée."
Vingt et un ans plus tard, nul doute que la recette a prouvé son potentiel. Avec son ambiance décontractée où il fait bon venir prendre un verre et manger, le pub fait sa marque dès son ouverture en offrant des bières importées en fût et en intégrant le concept de bar sportif. Des éléments qui ont contribué à faire du Turf un endroit incontournable au fil des ans. "Nous avons été un des premiers bars sportifs, bien avant que la Cage aux Sports arrive à Québec", raconte le propriétaire, qui nous a confié que l’endroit a accueilli à l’époque bien des joueurs des Nordiques.
Si les hockeyeurs de l’ancienne équipe préférée des résidents de la capitale reviennent à leurs premières amours quand ils passent par ici, ils ne sont pas les seuls à considérer le premier endroit à Québec à avoir offert le Wi-Fi comme leur salon. Une des raisons pour lesquelles l’endroit n’a jamais cessé d’attirer son lot de clients de tous les horizons, des gens d’affaires aux artistes, en passant par les étudiants. "C’est un endroit où tout le monde est confortable, peu importe son style. N’importe qui peut s’y sentir à l’aise et c’est comme ça depuis l’ouverture. On mise beaucoup là-dessus", précise le fier représentant de la quatrième génération de restaurateurs de la famille italienne Sgobba, connue pour son restaurant Le Continental.
Rénové de fond en comble durant l’été 2007, alors que l’avenue Cartier était en réfection – un choix judicieux, il va sans dire -, le Turf s’est refait une beauté, de la devanture au squelette de l’édifice: plafond, murs, tout a été mis par terre et repensé. Avec comme résultat un endroit plus aéré, qui propose une carte plus gastronomique – soyez sans crainte, les hamburgers et autres smoked meats qui ont fait le succès de l’établissement sont loin d’avoir disparu, signe qu’évolution peut rimer avec tradition. "Même en Angleterre, les pubs ont pris la tendance restauration, explique Antoine Rouleau, copropriétaire depuis 2003. Ce sont les clients qui ont évolué et qui nous ont amenés à nous surpasser; les gens veulent manger autre chose, boire du meilleur vin et de la meilleure bière."
Un projet à l’horizon pour les entrepreneurs? "Un deuxième Turf!" répond M. Sgobba. Vraiment? "Pourquoi s’en tenir là? Avec Antoine, ça va nous faire un nouveau défi!" Gageons qu’ils seront difficiles à arrêter, ces deux-là!
Turf Pub
1179, avenue Cartier
418 522-9955 / www.turfpub.com
ooo
QUÉBEC EN VRAC
Que signifie Québec pour vous?
Peter: J’ai essayé de partir quelques fois à l’extérieur et je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours trouvé une excuse pour ne pas partir! C’est tellement beau, Québec… Peut-être qu’on aurait pu faire plus d’argent ailleurs, mais c’est la qualité de vie qui prime, avec les Plaines à deux pas, le ski à 20 minutes, la marina…
Un endroit où vous vous sentez chez vous?
Peter et Antoine: Au Turf! C’est notre salon à nous aussi!
Un endroit où vous vous sentez dépaysé?
Peter: Le Vieux-Québec, mais pas dans le mauvais sens! Je l’ai redécouvert récemment, c’est tellement beau! On dirait qu’un géant a pris une pelletée d’un petit village en Europe et l’a transportée ici…
Ce qui manque à Québec?
Peter: Une équipe sportive. Ça rassemble les gens et ça fait parler de Québec.
Vos favoris… (selon Peter Sgobba)
Restos: Le Laurie Raphaël, le Saint-Amour.
Bar: Le Turf!
Lieu de sorties en famille: Au PEPS le dimanche après-midi pour aller voir le Rouge et Or.