À voir les gens qui se pressent à l’entrée du Bistro Ambrosia à Aylmer, je me félicite d’avoir réservé une table. Traversant la salle à manger comble, l’hôtesse nous mène à la mezzanine. Notre table, un peu coincée contre la balustrade, surplombe la pièce principale animée par le brouhaha joyeux de familles avec enfants, de groupes d’amis et de couples en tête à tête. Les restaurants italiens, il est vrai, réussissent souvent à rassembler petits et grands, mangeurs difficiles et fines gueules autour d’une même table le temps d’un plat de pâtes bien ragoûtant.
À table!
En dépit de la clameur ambiante, notre serveur arrive quand même à nous décrire les plats du jour. Je décide de m’aventurer au pif en choisissant à la carte. En entrée, des calmars frits, servis avec un aïoli parfumé au safran. Les bouts de calmars sont enrobés d’une panure un peu pesante – l’extérieur se veut croquant, mais le calmar a perdu toute sa tendresse, signe qu’il est trop cuit. L’aïoli qui les accompagne pousse une pointe d’ail sous un goût de safran que je trouve excessif. Idée intéressante, mais qui manque de finesse dans l’équilibre des saveurs.
En épiant les tables voisines, je constate rapidement que ce sont les pâtes maison qui font la réputation du Bistro Ambrosia. J’opte donc pour les gnocchis alla genovese, une assiette généreuse où s’entremêlent gnocchis – ces petites pâtes à base de pommes de terre -, saucisses tranchées et tomates dans une sauce à base de pesto. Déçue, je trouve que les gnocchis manquent de souplesse et de légèreté. Les morceaux de tomates peu mûres et pleines d’eau n’ajoutent rien à l’ensemble. Le plat me paraît en général trop salé et, du coup, monochrome au goût.
Même critique pour l’escalope de veau au marsala de ma compagne: un coup de sel en trop dans la sauce. Les tranches de viande fines sont fondantes, mais se perdent sous la sauce plutôt épaisse aux champignons et marsala. L’assiette se complète d’une croquette de pomme de terre et d’un bel assortiment de légumes – bok choy, choux de Bruxelles et carottes. Passés à la vapeur, ils se veulent al dente, mais certains ont encore le coeur cru.
DOUCEURS
J’y vais d’un tiramisu sous forme de gâteau éponge étagé avec de la crème à base de mascarpone et du café. Peu convaincue par cette version, je préfère nettement la recette traditionnelle à base de Savoiardi – les biscuits à la cuillère -, qui donnent plus de forme et de texture à ce dessert. Le tartuffo de ma compagne ne répare pas non plus les pots cassés – les gelati chocolat et noisettes qui le composent ont peu de goût et une texture granuleuse.
EMBALLANT /
À Aylmer, l’Ambrosia fait office de lieu de rencontre pour tous les âges. Une carte aux prix et aux plats accessibles ainsi qu’une atmosphère énergique y sont pour beaucoup.
DÉCEVANT /
Le service, au demeurant sympathique, paraît par moments totalement débordé. La qualité des plats, qui semblait prometteuse aux débuts du restaurant, s’avère aujourd’hui en perte de vitesse.
COMBIEN? /
Un repas pour deux s’élève à une cinquantaine de dollars avant boissons, taxes et pourboire.
QUAND? /
Ouvert à partir de 11h du lundi au vendredi, et de 16h le samedi et le dimanche, le restaurant ferme vers 22h tous les soirs.
OÙ? /
Bistro Ambrosia
100, rue Principale
Gatineau (Aylmer)
819 682-5333
www.bistroambrosia.ca
Pour d’autres critiques, consultez le site www.guiderestos.com