Un vrai désert, le centre-ville d’Ottawa, après la fermeture des bureaux et le départ des fonctionnaires! Les restaurants qui s’y trouvent ont la part belle à midi, lorsque les rues pullulent de travailleurs affamés. En soirée, c’est une autre histoire, surtout sur ce bout de la rue Bank, en travaux depuis le printemps dernier, qui héberge le restaurant japonais Ichibei. Nous poussons sa porte ce soir, heureux d’échapper à un vent glacial, et trouvons une salle à manger tout aussi discrète que la devanture du restaurant. L’hôtesse charmante nous conduit à l’une des 12 tables simplement séparées par des paravents en papier de riz. Je suis étonnée de constater que le restaurant est tout à fait vide – heureusement, d’autres clients s’y aventureront au cours de la soirée.
À table!
Bien agréables, ces petites serviettes chaudes offertes par la serveuse pour se nettoyer les mains avant de manger! La carte propose plusieurs entrées, dont des soupes, des salades et une liste intéressante de petits plats. Nous optons pour quelques-unes de ces entrées, histoire de déguster plusieurs choses.
D’abord, un yakitori: deux petites brochettes de poulet grillé, servies avec une sauce un brin sucrée. Les cubes de poulet, bien chauds, sont juteux et savoureux. Curieux, nous tentons également une croquette de pommes de terre et de légumes. Il s’agit d’une purée de pommes de terre avec quelques rares légumes. Panée, puis frite légèrement, la croquette est bien, mais pas vraiment remarquable. Une troisième entrée se montre plus étonnante: un petit bol d’algues noires hijiki, de carottes râpées et de cubes de tofu marinés. Servi tiède, ce plat allie l’élasticité des algues reconstituées avec la douceur du tofu.
Je jette un coup d’oeil aux plats principaux, dont des poissons et des viandes, ainsi qu’aux bols de nouilles udon, mais décide de passer aux sushis. Chez Ichibei, la liste des sushis reste plus classique que chez d’autres japonais en ville. L’on mise sur la fraîcheur de quelques ingrédients, plutôt que de déboussoler les papilles gustatives avec des saveurs disparates. Le sashimi de thon rouge est d’une tendreté exquise en bouche. Le nigiri d’unagi – de l’anguille marinée à la sauce teriyaki – fond dans la bouche en laissant une saveur légèrement sucrée. Le maki spider, plus innovateur que les autres sushis, mêle crabe à carapace molle pané au tempura, concombre et sauce piquante. Très sympa, avec ce croustillant et ce petit côté relevé, même si le tempura masque quelque peu la saveur du crabe.
Douceurs
Pour terminer, je choisis une crème glacée au sésame noir. Sa couleur grisâtre surprend d’abord, mais le goût de sésame grillé me plaît bien. Mon compagnon y va d’une crème glacée au thé vert plus classique, et tout à fait correcte.
EMBALLANT /
Le choix classique et de qualité constante des plats. Le service agréable et gracieux, plein de petites attentions.
DÉCEVANT /
L’atmosphère manque un peu aux lieux – une reconfiguration plus conviviale de la salle à manger pourrait améliorer la situation.
COMBIEN? /
Un repas pour deux se situe entre une quarantaine et une soixantaine de dollars, avant taxes, boissons et service.
QUAND? /
Ouvert du lundi au vendredi de 11h30 à 13h30, et du lundi au samedi de 17h à 21h30. Fermé le dimanche.
OÙ? /
Ichibei
197, rue Bank, Ottawa
613 563-2375
Pour d’autres critiques, consultez le site www.guiderestos.com