Dans ce bistro autochtone inédit règne une ambiance chaleureuse. Les couleurs naturelles reposent l’oeil et la cuisine à aire ouverte assure un accueil dès l’entrée. Les murs sont recouverts de tableaux d’art autochtone aux couleurs brillantes. Quelques étagères soutiennent des paniers tressés à la main et la lumière ambiante fait miroiter les capteurs de rêves (dreamcatchers) suspendus un peu partout. Un endroit où il fait bon se poser quelques heures, le temps de découvrir une cuisine à l’image des traditions autochtones.
À table!
Le serveur, souriant et avenant, nous laisse consulter le menu pendant que nous grignotons du maïs soufflé. De ce menu automnal, nous choisissons d’abord la soupe des trois soeurs et les ravioles au lapin. Dans la soupe, inspirée de la légende iroquoise des Trois Soeurs, on retrouve les trois légumes complémentaires de cette histoire – le maïs, le haricot et la courge. Simplement apprêté et pas très salé, ce plat rustique est tout indiqué pour la saison. Je goûte les ravioles rendus croustillants par une légère friture et remplis de boulettes de viande de lapin hachée et assaisonnée d’aromates. Un aïoli un peu piquant à la moutarde accompagne merveilleusement le lapin, ainsi qu’une salade rafraîchissante au céleri, au concombre, à la menthe et à la ciboulette.
Tous les plats principaux nous paraissent alléchants, et ce sera difficile d’arrêter notre choix. Je me décide finalement pour l’omble chevalier grillé, servi avec un hachis d’oignons, de poivrons rouges, de carottes et de patates douces mêlé à du riz sauvage. Le goût fumé de la glace au chipotle et à l’érable traverse la chair feuilletée du poisson. Le riz sauvage ferme est relevé de piments jalapeños. De son côté, ma compagne déguste avec beaucoup de plaisir une paella aux gibiers à plume. Ici, le riz au safran onctueux s’enrichit de saucisse à la pintade, de confit de canard et de viande de coquelet grillée. Les viandes sont fondantes: un vrai bonheur!
Douceurs
On ne fait pas vraiment dans le léger côté desserts. Nous partageons donc le pudding au pain au rhum jamaïcain, avec sauce et glace au caramel. Le pudding, moins sucré que ce à quoi je m’attendais, est du coup bien équilibré et pas trop sirupeux.
EMBALLANT /
Le menu, solidement enraciné dans le terroir canadien. En particulier les merveilleuses descriptions des vins et les noms évocateurs des cocktails maison inspirés de la nature, comme le cocktail Niipin ("été") ou ce vin rouge "velouté et luxuriant, comme la brume sur les plaines au matin".
DÉCEVANT /
L’expérience Sweetgrass est fabuleuse du début à la fin, mais la banquette, profonde et assez haute, ne convient peut-être pas aux personnes de petite taille.
COMBIEN? /
Les entrées varient entre 8 $ et 12 $. Les plats principaux vont d’une douzaine de dollars à midi à une vingtaine en montant pour le souper. Les desserts sont 8 $ et 9 $.
QUAND? /
Ouvert tous les jours pour le souper de 17h30 à 22h, et du lundi au vendredi pour le dîner, entre 11h30 et 14h.
OÙ? /
Sweetgrass Aboriginal Bistro
108, rue Murray
Ottawa
613 562-3683
www.sweetgrassbistro.ca