Restos / Bars

Domus Café : La ferme dans son assiette

Domus Café met l’accent sur les producteurs, grands complices de sa cuisine canadienne.

Il fait grand soleil, et les rayons qui inondent la salle à manger du Domus Café font presque oublier les bancs de neige dehors. Les tables se comblent peu à peu pour ce brunch du dimanche, mais l’ambiance reste malgré tout reposante et peu bruyante grâce aux panneaux d’insonorisation récemment installés. Un coup de peinture fraîche et un nouveau bar tout près de la cuisine à aire ouverte – Domus Café s’est offert dernièrement une petite cure de jouvence.

La cuisine du marché, c’est un peu le dada du chef John Taylor. Instigateur des menus axés sur les saisons, et surtout, de la création de liens directs entre restaurant et producteurs, il a joué le "grand frère" auprès de plusieurs jeunes chefs prometteurs de la région, dont les frères Fraser du Fraser Café et Michael Farber de chez Farbs Kitchen & Wine Bar. La carte du jour reflète bien son souci de s’approvisionner dans les meilleures fermes – les noms de celles-ci reviennent souvent dans les énoncés des plats.

À table!

Début en douceur avec une bisque de rutabaga et de pommes Cortland, agrémentée d’une réduction au cidre de pomme épicé qui apporte un goût acidulé. Quelques tranches de flanc de porc parfument également ce potage soyeux et satisfaisant. Mon compagnon choisit la soupe du jour, un velouté aux carottes et au curry. Le mélange d’épices réchauffe les papilles et se termine par une petite touche de badiane. Ma compagne savoure une belle salade verte assaisonnée d’une vinaigrette au cabernet franc et de fines tranches de pommes. Si la qualité des laitues est irréprochable, le plat n’étonne pas vraiment.

Je poursuis avec une compote de pommes rosée tapissant des crêpes moelleuses. Crème fouettée et lampée de sirop d’érable rendent bien gourmande cette assiette, et c’est très bien comme ça! À côté, la boulette de saucisse me paraît un peu sèche, même si des oignons caramélisés en confiture et du ketchup maison aident à revigorer le tout. Une salade où s’entremêlent betteraves, carottes et laitues croquantes complète l’assiette.

Le pâté à la viande réunit une croûte feuilletée et une garniture de filaments de boeuf fondant. On retrouve la même confiture d’oignons, le ketchup et la salade. Le hamburger de ma compagne, au goût de romarin, superpose fromage cheddar vieilli et bacon. C’est bon, mais de nouveau la viande nous paraît un peu sèche.

Douceurs

Un trio de sorbets faits maison aux saveurs de rhubarbe, de fraise et de citron dévoile la texture et le parfum des fruits. Une tartelette aux pommes accompagnée de crème glacée au café nous conquiert avec sa croûte délicieusement sablée.

EMBALLANT /

L’engagement soutenu du chef envers les producteurs de la région et la qualité des ingrédients.

DÉCEVANT /

La cuisson un peu moins réussie des viandes et la salade plutôt banale, surtout vu son prix.

COMBIEN? /

Le brunch et le dîner tournent autour d’une cinquantaine de dollars pour deux avant taxes, pourboire et boissons. Le soir, compter une centaine de dollars pour deux personnes.

QUAND? /

Ouvert du lundi au samedi, de 11h30 à 14h et de 17h30 à 22h. Le brunch a lieu les dimanches, de 11h à 14h30.

OÙ? /

Domus Café
87, rue Murray
Ottawa
613 241-6007
www.domuscafe.ca

Lisez les propos de Sarah Cappeliez sur www.voir.ca/blogues.

Pour d’autres critiques, consultez le site www.guiderestos.com