L’an dernier, on apprenait que le Black Cat Café avait quitté son petit local à la façade jaune du Marché By et pris le chemin de la Petite Italie. Puis, vint la nouvelle que le chef Stephen Vardy – qui avait quitté Ottawa en 2007 après avoir émerveillé les épicuriens chez Beckta, puis Par-fyum et enfin, Whalesbone – prendrait les rênes de la cuisine du nouveau restaurant. Une visite s’imposait!
Rebaptisé "Bistro", le Black Cat a élu domicile sur un bout particulièrement séduisant de la rue Preston. Un assortiment de nouveaux bureaux et restaurants se fond bien avec les petites maisons et les commerces d’hier. Par les grandes fenêtres qui balisent un coin du restaurant, on aperçoit la salle à manger ouverte, qui joue sur la simplicité du noir et du blanc, agrémentée par quelques touches orangées. En haut, des banquettes et un foyer créent une atmosphère plus intime.
À table!
À la lueur de belles lampes nacrées, je contemple le menu à saveur saisonnière. Parmi les propositions alléchantes, nous essayons deux entrées. D’abord, du thon blanc à peine saisi, dont les tranches translucides sont accompagnées de raisins rouges, de rondelles de jalapeño et de petites pousses de basilic pourpre. Un délicieux mélange de tendreté, de fraîcheur et de piquant, superbement équilibré.
Ensuite, un carpaccio de chevreuil assaisonné d’huile d’olive, de jus de citron et de ciboulette. Quelques copeaux de cheddar blanc vieilli apportent une note sucrée et piquante à la fois. Un soupçon de moutarde forte relève bien la viande.
Je poursuis avec une poitrine de canard recouverte d’une croûte à la poudre de piment d’Espelette. Ce dernier se fait plutôt discret, ayant perdu quelque peu son arôme lors de sa cuisson, mais la viande, cuite à point, est néanmoins savoureuse. Son jus lui apporte une touche sucrée, la mettant bien en valeur.
Une assiette longiligne de pétoncles caramélisés et simplement apprêtés s’avère sympathique, sans être tout à fait originale. Les pétoncles délicats, de qualité impeccable, n’ont aucune amertume. Une purée crémeuse de céleri-rave et des haricots verts complètent l’assiette.
Douceurs
Un mini-gâteau Bundt aux dattes et noix de Grenoble – servi légèrement chauffé – est mouillé par un dulce de leche au doux goût de caramel pas du tout sirupeux. Un dessert inspiré du fameux bonbon Reese se démarque avec sa mousse au chocolat emprisonnée par du chocolat fin sur une base en arachides un peu salée. Très agréable!
EMBALLANT /
Bien sûr, la qualité irréprochable des ingrédients et des préparations. Aussi: le mandat éducatif que se donne le Black Cat en invitant l’un de ses nouveaux propriétaires – Rod Phillips, chroniqueur sur le vin pour le Ottawa Citizen – à présenter des dégustations commentées.
DÉCEVANT /
À table, le service est relativement présent, mais pour les moments de transition – l’arrivée et le départ des convives -, il manque un peu de suivi pour que l’on se sente réellement accueillis.
COMBIEN? /
Les entrées vont de 8 $ à 16 $, alors que les plats principaux se situent entre 20 $ et 30 $. Pour le dessert, compter une dizaine de dollars – un peu plus pour le plateau de fromages.
QUAND? /
Ouvert du mardi au samedi, à partir de 17h.
OÙ? /
Black Cat Bistro
428, rue Preston
Ottawa
613 569-9998
www.blackcatcafe.ca
Lisez les propos de Sarah Cappeliez au www.voir.ca/blogues.