Restos / Bars

Vin: « Cellier » : Un cellier sans surprise

La SAQ commercialisera, à compter d’aujourd’hui, sa deuxième vague multithème des produits "Cellier". Rieslings (7), barolos (9) et californiens (9) sont réunis pour constituer l’offre de 25 produits.

UN MANQUE DE NOUVEAUTÉ INQUIÉTANT

Petit bémol quant à cette dernière opération multithème: peu de nouveautés. La plupart des pinards sélectionnés proviennent de producteurs bien connus des amateurs québécois. Sans faire partie de l’élite de leurs régions respectives, les Fontanafredda, Pio Cesare, Calera, Schug, Sebastiani, Selbach, Willm, Pfaffenheim et autres sont de bons producteurs fiables ayant par contre un solide historique commercial avec notre monopole d’État. Cette brochette de maisons bien connues ne représente aucunement la nouvelle génération de producteurs innovateurs d’un marché viticole en pleine évolution.

Peut-on espérer que des recherches plus approfondies de nos acheteurs amélioreront la nouveauté de l’offre dans un avenir prochain? Ou serait-ce simplement qu’un bon nombre de producteurs d’ailleurs refusent ou hésitent à transiger avec notre exigeant monopole d’État? À suivre!

La presse spécialisée a pu déguster la sélection complète de cette deuxième vague et voici les quelques flacons qui, selon votre humble serviteur, se sont démarqués.

LES BLANCS/

Riesling Qba 2007, Mosel-Saar-Ruwer, J & H Selbach
Allemagne, 11034741, 14,95 $
/87

Les bons blancs allemands sont les bienvenus lors des belles journées chaudes et ensoleillées de l’été. Voici un excellent riesling offrant un bon rapport qualité-prix. Son nez de pêche et de pomme est relevé de notes pétrolières et minérales discrètes. Malgré les quelques grammes de sucre résiduel, sa bouche demeure fraîche et vivifiante avec des saveurs plutôt délicates et séduisantes. Très beau blanc pour l’apéro.

Viognier 2007 Californie, Cline Cellars
États-Unis, 11089792, 19,60 $
/89

Un blanc plein et sphérique, son nez exhale les fruits à chair jaune tels que la pêche et l’abricot. Un brin de sucre résiduel l’arrondit, tandis qu’une pointe d’amertume assure fraîcheur et élégance. Un vin savoureux et charmeur à la fois, doté de caractère et de persistance. Le homard grillé sur le barbecue créera l’harmonie recherchée.

Riesling Hengst 2004 Alsace Grand Cru, Barmes-Buecher
France, 11010343 (SAQ Signature), 49,50 $
/90

L’amateur de rieslings pleins et savoureux se régalera avec cet excellent Grand Cru. Sachez que chez Barmes-Buecher, on pratique la culture biodynamique, la production à faible rendement et la pleine maturité du raisin. Son nez typique offre des arômes floraux de même qu’un effluve de caoutchouc. Un vin plein et riche doté d’une tendre acidité et d’une pointe d’amertume rafraîchissante. Ses saveurs intenses et persistantes feront bon ménage avec la traditionnelle tarte à l’oignon alsacienne.

ET LES ROUGES/

Pinot Noir 2007 Sonoma Coast, Sebastiani, Californie
États-Unis, 11089899, 25,50 $
/87

Sachant qu’il faut débourser davantage pour trouver un bon pinot, voici un bel exemple à bon prix. Nez fruité, épicé et légèrement fumé à la fois, et une bouche de sève moyenne qui surprend grâce à ses rondeurs plutôt séduisantes. Bon pinot particulièrement savoureux doté d’une surprenante allonge. Accompagnez-le d’un filet de porc avec une sauce à la moutarde.

Barolo 2004 Piedmont, Aurelio Settimo
Italie, 11039269, 40,75 $
/89

Cépage phare de la région du Piémont, le nebbiolo est le seul cépage permis pour l’élaboration des vins d’appellation barolo et barbaresco. Son nez dégage des notes de graphite et de fruits rouges épicés. La bouche charme par son équilibre, ses tanins particulièrement mûrs, sa richesse en matière et sa persistance. Offert à un prix plus que raisonnable (pour un barolo), ce cru donne un immense plaisir de jeunesse qui accompagnera à merveille les viandes rouges grillées.

Barolo Monvigliero 2004 Piedmont, Mauro Sebaste
Italie, 11039251, 40,75 $
/90

Dans un style très mûr, ce barolo fort charmeur séduit grâce à ses tanins souples plutôt atypiques. Son nez de fruits rouges est relevé de notes boisées discrètes. Plein et velouté, presque sucré, il charme par sa rondeur et sa sapidité. L’escalope de veau à la pizzaiola fera l’affaire.

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