Restos / Bars

Café Au temps perdu : Sans attendre

Le Café Au temps perdu est de ces petits établissements qui, au fil des ans, se muent peu à peu en bistros.

Une bonne partie de la clientèle a pris place dans la salle à manger qui donne vue sur la terrasse presque toujours bondée. Nous avons choisi cette dernière, plantée de grands parasols vantant les mérites des bières Boréale "Pur malt, toutes naturelles". On se laisse aisément convaincre, surtout qu’il fait une chaleur quasi tropicale. Au-dessus de nous, dans un ciel incertain, le soleil et les nuages se disputent la vedette. Une serveuse s’amène (nous n’avons pas trop attendu) et nous laisse la carte. Elle revient presque immédiatement pour nous proposer l’apéro. Je n’hésite que pour la forme: une Boréale blonde sera la bienvenue. Mon amie préfère un vin blanc maison, en l’occurrence le Miglianico. La bonne humeur règne autour de nous. Ici, des voix fusent; là, on se parle tout bas; là encore, on mange en silence mais avec entrain. Manger! Que ce verbe est doux à mon oreille! Et, pour le mettre en pratique, j’ai sous les yeux un choix intéressant qui va de la bavette de boeuf à la pizza "Temps perdu", en passant par les soupes du jour, le "plat du moment" (raviolis au chèvre et tomates séchées), les salades (dont une César), les paninis et le poisson du jour. À faim pressante, choix rapide. Nos commandes passées, nous avons tout loisir d’inventorier la carte de long en large: vins et bières du monde, croûtons, paninis, pizzas, burgers, petits déjeuners, etc. Du côté de la table d’hôte, c’est le mignon de boeuf, les linguines au chèvre et prosciutto, la salade de poulet et fruits, etc. Au premier service, j’ai droit à un savoureux potage aux carottes et patates douces où le goût de ces dernières ne s’impose pas. On n’y décèle aucun excès d’assaisonnement. Voilà qui me met en confiance pour la suite… ou presque. À dire vrai, j’étais bien tenté par le poisson du jour, à savoir un tilapia à la sauce toscane, mais, pour des raisons… personnelles, j’ai demandé s’il existait une autre possibilité. Le chef a proposé du saumon poché au vin blanc. Exactement le poisson pour lequel j’ai peu d’attirance. J’ai tout de même dit oui, optimiste que je suis (fréquemment). On me l’amène donc, ce salmonidé, humble et rose dans son environnement de légumes (carottes, brocoli) et de vermicelle de riz (assaisonné). J’y goûte et je dis "ah". Surprise ou scepticisme, je ne le sais pas encore. Après trois bouchées, convaincu, je dis: "Chapeau!" Une chair délicate, bien sûr, mais sans cette sécheresse que je lui reproche habituellement… et avec une saveur que je lui souhaite très souvent. "Réconcilié?" demande mon amie. Pour cette fois, du moins. Rassurée sur mon sort, elle retourne à ses propres préoccupations – venir à bout d’une assiette agréable, mais un peu trop généreuse. Ses paninis alsaciens, "juste assez relevés", sont au salami hongrois et au jambon de la Forêt-Noire, relevés de moutarde de Dijon. Je les aurais plutôt qualifiés de… cosmopolites. De bonnes frites les accompagnent, en plus d’une petite salade que je n’examine pas outre mesure. De mon côté, le vermicelle de riz (que j’ai d’abord trouvé fade), prend un véritable essor grâce à une pincée de sel. Un peu plus "humide", il aurait été, à mon sens, parfait. Après cela, pour prolonger un peu le moment, je me commande une petite tranche de Richelieu et un café. La portion de gâteau qui m’est servie quelques minutes plus tard n’a rien de "petit": ni le goût ni le format. Encore une fois, je me laisse convaincre d’y goûter et même d’en manger une bonne portion. Des fois que j’aurais, sans le savoir, des calories à rattraper…

Café Au temps perdu
867, avenue Myrand
Québec (Québec)
G1V 2V8
Téléphone: 418 681-5601
Menu du jour: 11,95 à 13,95 $
Table d’hôte: 14,95 à 16,95 $
Dîner pour deux (incluant boissons et taxes): 40,45 $

LÉGENDE

Grande table:
Très bonne table, constante :
Bonne table :
Petite table sympathique :
Correcte mais inégale :

Pour d’autres critiques, consultez le site www.guiderestos.com