Restos / Bars

Cinq commandements pour profiter de tous les délices de la saison : Qu'est-ce qu'on fait?

Où sortir? Que manger? Qu’est-ce qu’on boit? Du retour annoncé de Julia Child dans votre cuisine aux cocktails les plus trendys du moment, voici nos cinq commandements pour profiter de tous les délices de la saison.

Les recettes de Julia tu cuisineras

Elle est partout. L’icône de la télévision américaine des années 60, célèbre pour ses tonitruants "Bon appétit!", fut le modèle culinaire de maman et grand-maman. Aujourd’hui, c’est une héroïne de cinéma grâce à l’auteure Julie Powell, qui en fit la bonne fée de son blog puis de son livre adapté par la réalisatrice Nora Ephron dans le film Julie et Julia. Du coup, la bible des ménagères Mastering The Art of French Cooking (à quand la traduction française de ce monument de gourmandise écrit par une cuisinière francophile?) est au sommet des palmarès de ventes de livres de cuisine partout dans le monde. Résultat, ce sont aussi les classiques de la cuisine française qui reviennent au goût du jour: boeuf bourguignon, pâté de canard en croûte, sauce béarnaise, cuisinés à la manière de Julia. À vous de vous mettre aux fourneaux et d’organiser votre archi-tendance "Julia’s party" en cuisinant trois de ses recettes. Prévoyez acheter quantité de beurre et de crème en conséquence! (M. S.)

Au nouveau restaurant de Jérôme Ferrer tu te précipiteras.

Cet automne n’est pas particulièrement riche en ouverture de nouveaux restaurants. Les contrecoups de la crise, sans doute. Mais la petite entreprise de Jérôme Ferrer semble en faire fi: après nous avoir régalés avec son Européa agrandi et son bistro le Beaver Hall, le chef ouvre un nouveau restaurant: Andiamo. Et effectivement, nous y allons l’esprit confiant et les papilles en éveil. Le chef d’origine catalane y propose des plats proches de ses racines méditerranéennes, un retour aux sources, avec des plats inspirés des traditions italiennes, espagnoles ou provençales, revisités avec tout le talent de Jérôme et de son équipe.

Andiamo, 1083, côte du Beaver Hall, 514 861-2634 (M. S.)

Avec de la mousse, ton cocktail, tu exigeras.

Les adeptes de la mixologie ne peuvent déjà plus savourer un cocktail comme avant. Ils s’attendent à goûter une préparation avec de vrais fruits frais et des épices savamment agencées, comme l’exige cette science du drink. Pour l’automne, on pousse le souci du détail encore plus loin en incorporant des mousses sur le dessus des cocktails. Le mixologue le plus populaire de Montréal, Manny Vides du Barroco, parle d’une tendance vers le moléculaire: plusieurs étages de saveurs surmontés d’une mousse qui permet également de faire flotter des éléments décoratifs. En termes gustatifs, ça se traduit par deux degrés de saveur sur les lèvres, puis la langue. Au Barroco, le Twist Cosmo est dorénavant agrémenté d’une mousse de jus d’orange frais. Au Lab sur la rue Rachel, Fabien Maillard observe également cette tendance. Le Mexican Toffee est une relecture d’un margarita avec tequila, limoncello, jus de citron frais et mousse de café chaude. L’arôme dégagé par la mousse est d’une importance capitale dans la dégustation. Ainsi, on se laisse amadouer par l’odeur sucrée de la mousse de café avant de se faire surprendre par la fraîcheur et la vitalité du margarita qui se cache dessous. La forme du verre à martini imposant de toute façon une participation active des narines dans le processus, aussi bien exploiter cette avenue. Certains barmans pousseraient même l’audace jusqu’à vaporiser des arômes sur les cocktails! Finalement, l’automne sera réconfortant au Lab avec l’accent sur les boissons chaudes comme le Baie flambé (rhum et fruits rouges caramélisés sous nos yeux) et un retour aux vins chauds. (E. P.)

Barroco, 312, rue Saint-Paul Ouest, 514 544-5800, www.barroco.ca

Le Lab, 1351, rue Rachel Est, 514 544-1333, www.lab.mixoart.com

La malbouffe avec humour tu envisageras.

Rien de mieux qu’un zeste d’ironie pour faire passer le message. Nous avons vaillamment traversé les crises de la grippe aviaire et de la vache folle, consommé du poulet nourri aux hormones et du maïs transgénique arrosé de pesticides durant toute notre vie, en 2009, autant en rire un peu. C’est l’avis des auteurs français Christophe Labbé, Jean-Luc Porquet et Olivia Recasens et de l’illustrateur Wozniak. Dans Vive la malbouffe! publié aux éditions hoëbeke, ils dressent un portrait au vitriol de l’industrie agroalimentaire française et mondiale et de nos habitudes de consommation: scandales sanitaires, hausse de l’obésité, créés par des produits riches en gras, sucre et sel et créant une accoutumance, pesticides dans le vin rouge, triomphes des chaînes de fast-food, rien dans cet ouvrage ne vous épargnera une indigestion… que les auteurs espèrent salutaire, sans doute. (M. S.)

La fée verte tu honoreras

S’il y a un seul endroit à mettre sur votre liste des bars à essayer, c’est assurément le Sarah B. Situé dans l’hôtel Intercontinental, le bar se spécialise dans la dégustation d’absinthe, boisson qui effectue un retour séduction! Servie comme l’exige la tradition, la mixture à base d’herbe n’est peut-être pas la plus accessible en termes de goût, mais un essai vaut certainement le déplacement. Et si vos papilles s’emballent, le barman prend soin de laisser la bouteille sur la table… La facture est évaluée à la fin de la soirée selon la quantité bue. Le décor d’époque vaut à lui seul le détour, sans parler des tapas abordables et délicieuses! (E. P.)

Sarah B, 360, rue Saint-Antoine Ouest, www.barsarahb.com

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BONS PETITS PLATS

Vous hésitez toujours quand vient l’heure de commander au restaurant? Voici les recommandations de notre critique gastronomique Gildas Meneu.

Cet automne, vous devez goûter:

Le cassoulet de Chez Sophie (5013, rue Wellington, Verdun, 514 303-6642);

Le cabillaud à l’anis de la Terrasse Justine (1231, rue Lajoie, 514 759-8009);

La poitrine croustillante de porcelet de lait de La Montée (1424, rue Bishop, 514 289-9921);

Le fish & chips du Oyster Shack (1242, rue Bishop, 514 395-1888);

Le Joe Louis de La Fabrique (3609, rue Saint-Denis, 514 544-5038).