The Urban Pear, situé dans le Glebe à l’écart de la rue commerçante, a pignon sur rue depuis 2002. Le chef Ben Baird, qui travaille avec des produits locaux, propose un menu court et bien équilibré. La carte offre une bonne sélection de vins canadiens. On prend toujours plaisir à revenir manger ici, car le menu change au gré des saisons. En cette fin d’été, les pêches, le maïs et le basilic sont à l’honneur.
À table!
Nous étudions le menu tout en appréciant le décor minimaliste et serein qui contribue à nous mettre en appétit. Le banc de bois qui longe la salle étroite est très convivial; en face, le mur de fenêtres laisse entrer la lumière du jour.
En entrée, l’une opte pour les pétoncles poêlés, l’autre pour un potage froid de courgettes à la menthe garni d’un beignet de maïs chaud. Les pétoncles sont présentés sur un coulis de maïs doux avec une demi-pêche grillée et une noix de pesto de basilic qui ajoute une note piquante. L’assiette se décline dans des tons allant du jaune au rouge, une capucine orangée logée coquettement dans le coulis vient parfaire le coup d’oeil. Nous attendons la suite avec impatience.
L’arrivée des plats nous tire de notre conversation: quel plaisir pour les sens! Le magret de canard rosé à la perfection est juché sur une structure d’accompagnements très verticale. On retrouve le maïs et le basilic dans une pancake de navet moelleux. Une demi-pêche grillée et une réduction aux accents de poivrons rouges rôtis dominent le mariage de saveurs particulièrement recherché.
Les filets de perche blanche sont servis avec une kyrielle de légumes de saison, entre autres des carottes sucrées et des betteraves rôties absolument délicieuses avec la sauce de pommettes rouges qui accompagne le poisson. Mentionnons aussi les rösti de pommes de terre aux zestes de citron confits, un vrai péché. Tristement, la perche est trop cuite, et le poivre très présent dans la panure en masque la finesse.
Douceurs
Les propositions de desserts sont excitantes, il serait malheureux de s’en priver. De plus, on y retrouve nos produits vedettes. Pour conclure légèrement, on peut choisir le sorbet fraise et basilic coiffé de lamelles de cantaloup. Sinon, une pêche pochée avec une mousse de chocolat blanc aux bleuets servie sur un sirop de pesto de basilic. Exquis!
EMBALLANT /
À retenir d’abord, la créativité du chef qui a le génie de sublimer les produits locaux de saison. Ensuite, le rythme paisible du repas, orchestré par un serveur discret et courtois. Enfin, l’ambiance particulière du lieu: intimité chaleureuse d’un restaurant de quartier et élégance qui convient aux moments précieux.
DÉCEVANT /
S’il faut relever un détail, on peut remettre en question la structure très verticale de certains plats. Cette mode a le défaut de dissocier les éléments choisis avec tant de soin. Par exemple, le magret de canard juché sur les accompagnements n’exploite pas les arômes de son jus. Sans compter la perte rapide de chaleur.
COMBIEN? /
Pour deux personnes, 85 $ (60 $ le midi) avant vin, taxes et pourboire.
QUAND? /
Le soir, du mardi au dimanche de 17h30 à 21h. Le midi, du mercredi au vendredi de 11h30 à 14h et le dimanche de 11h à 14h. Possibilité de réserver en ligne.
OÙ? /
The Urban Pear
151, Second Ave., unité C
Ottawa
613-569-9305
www.theurbanpear.com