Vendredi 4 décembre, 18 h. Nous poussons les grandes portes vitrées du Musée d’art contemporain pour assister à notre première soirée "Nocturnes". Le concept est le suivant: chaque premier vendredi du mois, pour la modique somme de 8 $, vous avez accès à un spectacle-performance, à toutes les expositions du musée et à un menu spécial Contemporain à 20 $ par personne, comprenant une entrée, un plat et un dessert. Ce soir-là, le musicien Navet Confit et ses Dauphins Vampires occupent la scène.
À table!
Les soirs de Nocturnes nous donnent droit à un aperçu du menu régulier. Car le restaurant est bel et bien ouvert à tous (pas seulement aux visiteurs du musée) en dehors de ces événements spéciaux.
En entrée, nous choisissons une salade tiède de betteraves et une soupe de courge aux épices. La salade est mignonne. Des quartiers de mini-betteraves jaunes, tièdes, sont déposés sur un nuage de fromage de chèvre La Beurasse. Le tout est disposé de belle façon dans une longue assiette blanche. Servi dans une petite soupière de céramique blanche, le potage est lisse et soyeux. Il y flotte de bons croûtons et du fromage gruyère (au menu régulier, le gruyère est remplacé par du Blackburn), façon soupe à l’oignon gratinée. Un potage à la fois convivial et raffiné.
En plats principaux: boudin noir et bavette de veau. Le pavé de boudin est légèrement poêlé. Une asperge coupée en deux sur la longueur et un chou de Bruxelles al dente sont posés de façon esthétique sur deux petites boules de purée de pommes de terre savoureuse. Des micro-morceaux de pommes, déposés sur un trait de jus dense et goûteux, décorent le pourtour de l’assiette. Le boudin est cependant trop salé. (La référence en la matière demeure à mes yeux celui du chef Richard Bastien, du Café des beaux-arts et du Leméac.)
La bavette de veau de lait, en provenance de Charlevoix, arrive avec une cuisson à point (le serveur ne nous a pas demandé comment nous la voulions). Heureusement, elle est souple et tendre. Elle est servie avec la même purée de pommes de terre qui accompagne le boudin, des asperges et une figue rôtie. Elle est déposée sur une demi-glace émulsionnée au foie gras, tout en retenue.
Les plats offrent un intéressant mariage du côté raffiné et épuré de la nouvelle cuisine et du côté rustique de la cuisine du terroir. La disposition des aliments fait l’objet d’un soin particulier, sans cependant tomber dans le maniérisme et surtout sans faire de l’ombre à l’authenticité des produits. Visuellement, les assiettes sont dignes d’un musée d’art.
Mais qui est donc le chef qui se cache derrière ces plats esthétiques et chaleureux? Nous apprenons qu’il s’agit d’Antonin Rivard, le fils de Michel, ex-Beau Dommage. L’été dernier, à l’ouverture du resto, Antonin, âgé d’à peine 26 ans, occupait le poste de sous-chef. Il a rapidement pris du galon pour se retrouver, quelques mois plus tard, aux commandes des fourneaux. On sent qu’il a du talent. Et on aime le fait que ce chef autodidacte privilégie les produits du terroir québécois.
Petites douceurs
Les soirs de Nocturnes, il n’y a qu’un dessert au menu. Le vendredi 4 décembre, la verrine au citron était à l’honneur. On peut dire qu’il s’agit d’une tarte au citron maison servie dans un… pot à marinade. La crème, ni trop acidulée ni trop sucrée, se retrouve au fond, tandis que la meringue occupe l’étage supérieur. Entre les deux: un crumble aux amandes et graines de pavot. Et la texture est agréablement soyeuse. En temps normal, la carte des desserts offre quelques autres options: tourte au chocolat noir et café, panna cotta aux fruits, sorbets et tarte Tatin aux pommes et caramel salé.
Emballant /
L’excellent rapport qualité-prix.
Décevant /
Les murs du bistro sont décorés avec des… reproductions! Pourquoi ne pas y accrocher des originaux d’artistes québécois? Cela contribuerait à insuffler de la chaleur à un décor un peu froid.
Combien? /
Spécial Nocturnes: 20 $ par personne, incluant entrée, plat et dessert. Autrement, le soir, environ 60 $ pour deux avant taxes, boissons et service. Le midi: table d’hôte de 20 $ à 25 $.
Quand? /
Du mardi au samedi, ouvert les midis et les soirs de spectacles à la Place des Arts (il est conseillé de téléphoner pour se renseigner). Le premier vendredi de chaque mois (Les Nocturnes), le restaurant est ouvert jusqu’à 22 h.
Où? /
Le Contemporain
185, rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal
514 847-6900
www.macm.org/fr/informations/restaurant
Auparavant, ce resto s’appelait la Rotonde. J’y étais allée luncher quelques fois et, à chaque fois, j’en sortais en me disant que j’avais payé cher pour ce que j’avais mangé. Je me suis réessayé maintenant que le resto du Musée est devenu Le Contemporain. Hum ! Ça ne s’est pas amélioré ! Dommage. J’ai compris pourquoi l’endroit était pratiquement vide… La bouffe était correcte. Mon collègue et moi avons pris la table d’hôte. Nous avons voulu commander une demi-bouteille de vin. Celle que nous avions choisie, la moins dispendieuse, n’était pas disponible. Quel adon !!! Ensuite, compte tenu du prix des autres demi-bouteilles, nous avons choisi de prendre du vin au verre. Le vin offert par la serveuse et choisi par mon collègue s’est avéré, encore une fois, non disponible ! J’ai pris un tartare de truite qui était assez bon. Mon collègue a pris les gnocchis. Sa portion était loin d’être généreuse et les saveurs manquaient de Wow ! En fait, cela m’a donné l’impression qu’en revenant au bureau mon collègue se commanderait une pizza ! Dessert du jour intéressant. Toutefois, là où le bat blesse, 2 tables d’hôte et 2 verres de vin nous ont coûté un peu plus de 100 $; pour l’heure du lunch, c’est franchement exagéré.