Restos / Bars

Manger éthique : Vive la biodiversité!

Alors que l’ONU nous invite à fêter l’Année de la biodiversité, voici nos bonnes résolutions pour manger éthique, version 2010.

Face à la prolifération des aliments transgéniques, à la pollution et à la déforestation, la diversité génétique des animaux et plantes qui nous entourent est de plus en plus menacée. C’est dans ce contexte que l’ONU a organisé l’Année de la biodiversité et nous engage à protéger la "diversité du monde du vivant sur la Terre" et, donc, à surveiller ce que nous mettons dans notre assiette.

Suivez nos recommandations pour devenir à votre tour des gourmets adeptes de la biodiversité.

Consommer moins de viande

L’élevage intensif produit plus de gaz à effet de serre que tous les transports réunis. Si vous êtes horrifié à l’idée de vous priver de votre rosbif du dimanche, faites comme les Américains branchés et devenez flexitarien. Récemment, l’actrice végétarienne Gwyneth Paltrow n’hésitait pas à publier sur son blogue une vidéo d’elle préparant un poulet rôti. Faites comme elle et diversifiez vos sources d’apport en protéines: grains entiers, noix, légumes, tofu, oeufs, produits laitiers, viande blanche, viande rouge, poissons et fruits de mer de temps en temps, pourquoi vous imposer des restrictions?

Manger du bon poisson

Les chefs des restaurants Relais & Châteaux (www.relaischateaux.com) montrent le bon exemple: en 2010, les membres de cette association se sont engagés à servir des produits de la mer durables pour préserver la biodiversité marine, de plus en plus menacée par la surpêche. Ils ont fait du thon rouge de l’Atlantique, espèce gravement menacée, l’emblème de leur engagement et refusent désormais d’en servir dans leurs restaurants. "Je les soutiens à 99 %", nuance Normand Laprise du restaurant Toqué! (www.restaurant-toque.com), lui-même Grand Chef Relais & Châteaux. "Bien sûr, il est important de régénérer la ressource et de protéger les espèces menacées, mais la surpêche est surtout le fait des gros bateaux industriels. Il serait plus important de soutenir les petits pêcheurs locaux en orientant la politique des quotas afin de permettre à ceux-ci de pêcher des petites quantités de poissons tout au long de l’année de manière responsable. Ce qui est important pour moi, c’est de surveiller la traçabilité des produits que je sers à mon restaurant: de quelle région vient le poisson, qui l’a pêché et quand. Quand les consommateurs disposeront de toutes ces informations en épicerie, on aura fait un grand pas."

Encourager les initiatives locales

À force de faire des efforts pour manger bio, équitable, local ou même slow, vous ne savez plus vraiment comment remplir votre chariot d’épicerie. Et si vous achetiez tout simplement de la pizza? Stromboli, le petit resto de l’avenue du Mont-Royal, a lancé en épicerie une gamme de pizzas surgelées biologiques (certifiées par Ecocert) faites au Québec avec des ingrédients québécois. Tout un défi! De plus, ces pizzas aux pleurotes et au chèvre et gouda sont bonnes pour la santé avec leur pâte de farine de blé non blanchie enrichie de chia noir moulu riche en oméga-3. On peut aussi déguster ces pizzas fraîchement cuisinées sur place au restaurant (Stromboli, 1019, avenue du Mont-Royal Est, Montréal, 514 528-5020, www.pizzastromboli.ca).

Cultiver son jardin

Faites de votre petite cour arrière un vrai paradis pour la biodiversité! L’association Les Amis du Jardin botanique de Montréal organise plusieurs sessions de cours d’initiation au jardinage écologique. Planter, utiliser le compost ou les insectes bénéfiques pour faire prospérer ses cultures, tailler correctement les arbustes, apprendre à cultiver soi-même fruits et légumes (même en pot sur son balcon), vivre au rythme des saisons… Gourmets responsables, 2010 sera l’année de votre retour à la terre! Info: 514 872-1493, www.amisjardin.qc.ca.