À la recherche d’une nouvelle image
À l’échelle mondiale, le Chili se classe au neuvième rang en tant que pays producteur et au cinquième à l’exportation. Au Québec, les vins chiliens occupent le huitième rang en importance avec seulement 3 % du marché. La première vague de vins importés de ce pays d’Amérique du Sud au Québec remonte aux années 80. Une invasion de vins fruités, tendres, veloutés et fort savoureux ont initié les consommateurs d’ici à des pinards offrant un rapport qualité-prix exceptionnel pour l’époque. Malheureusement, le Chili conserve, pour plusieurs oenophiles, la réputation d’être un pays producteur de bons pinards de tous les jours offerts à bas prix. Cette image de marque ralentit considérablement sa progression économique (ici et ailleurs), puisque les vins chiliens tombent dans l’oubli lorsque l’amateur recherche des crus de niveau qualitatif supérieur.
Pourtant, le pays ne cesse de poursuivre son expérimentation et il démontre des progrès qualitatifs importants. De nos jours, puisque le goût du vin à l’échelle mondiale évolue vers des produits davantage mûrs et savoureux, le Chili répond à l’appel. Non seulement peut-on toujours trouver d’excellentes aubaines, mais vous pourrez de plus en plus être surpris par le niveau de qualité atteint dans la gamme de bouteilles aux prix de 15 $ à 30 $. Quant aux grands crus vendus à plus de 30 $ (et jusqu’à 100 $), ils rivalisent sans crainte avec les meilleurs de tous les pays viticoles de la planète Vin.
Un climat idéal
La plupart des régions chiliennes bénéficient d’un climat méditerranéen et comme les automnes y sont chauds et secs, ils favorisent une lente maturation des raisins, produisant ainsi des vins dotés d’une remarquable intensité des saveurs et des parfums. Dans les régions plus fraîches (San Antonio, Limari, Elqui, etc.), les variations de température entre le jour et la nuit permettent également de conserver une acidité bien marquée qui confère au vin structure et fraîcheur.
Puisque le climat sec le permet, un nombre croissant de producteurs consciencieux optent pour la culture biologique ou biodynamique. Le respect des sols, le contrôle des rendements et la recherche de la maturité optimale du fruit représentent les nouvelles tendances chiliennes. Les rendements sont limités naturellement grâce à la sécheresse et la chaleur, ce qui oblige les producteurs à l’irrigation des vignobles.
Suggestions de la semaine /
Chardonnay 2009 Casablanca,
Vina Carmen 522771, 12,30 $
/87
Au boisé quasi inexistant, ce superbe chardonnay 2009 séduit grâce à son nez particulièrement fruité et à sa bouche fraîche et juteuse. Un blanc équilibré, savoureux à souhait, relevé d’une pointe d’amertume qui assure la persistance. Très bon rapport qualité-prix. Servir avec le filet de porc à la mangue et brocoli.
Cabernet Sauvignon 2008 Valle Colchagua,
Santa Carolina 11015988, 11,90 $
/85
Voici une aubaine qui a retenu l’attention de plusieurs convives lors d’un repas entre amis! Nez fruité discret rehaussé de notes végétales. Un vin de tous les jours, particulièrement souple et tendre. Une pointe d’amertume assure la persistance. Un cabernet léger et gouleyant offrant un très bon rapport qualité-prix. Accompagnez-le d’empanadas au boeuf.
Merlot 2007 Peumo, Marques de Casa Concha
Concha Y Toro 10694261, 19,95 $
/89
Particulièrement réussi, ce merlot impressionne par sa richesse et sa structure. Nez bien boisé (vanille) rehaussé d’effluves de fruits noirs et de poivrons. Un merlot doté de tannins solides heureusement bien enrobés; un vin plein et savoureux à souhait. Le sauté de boeuf et brocoli à la sauce teriyaki créera l’harmonie recherchée.