Restos / Bars

Expo Manger santé et vivre vert 2010 : Manger vert

À l’occasion de l’expo Manger santé et vivre vert 2010, la coalition québécoise Lundi sans viande nous invite à réfléchir aux impacts de nos choix alimentaires.

"Vous vous inquiétez du réchauffement de la planète? Pour lutter contre les gaz à effet de serre, l’outil le plus puissant est votre fourchette", lance Anne-Marie Roy. La dynamique diététiste-nutritionniste, porte-parole de l’expo Manger santé et vivre vert 2010, semble avoir fait du slogan de l’évènement, "changer le monde, une bouchée à la fois", sa devise personnelle. Pour cette 13e édition, l’expo, en plus de permettre au grand public de découvrir des centaines de produits destinés à l’alimentation saine, l’écologie et la santé globale, sera le point de départ du volet québécois de la campagne mondiale Lundi sans viande. "La santé des Québécois est mauvaise. L’obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète, les cancers augmentent… On sait aujourd’hui que nos enfants vivront moins vieux que nos parents. Pourtant, les Québécois continuent de manger de la viande deux fois par jour, ce qui est beaucoup trop! Surtout qu’il est scientifiquement prouvé que manger de la viande n’est absolument pas impératif pour rester en santé. Et puis, la planète va mal. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la production de viande cause davantage de gaz à effet de serre que toutes les formes de transport réunies… Manger moins de viande, c’est faire un choix gagnant à tous les points de vue!" s’exclame Anne-Marie Roy.

"Adaptivores", unissez-vous!

La diététiste aurait-elle l’intention de transformer les carnivores québécois en végétariens? "Pour moi, l’être humain est avant tout un "adaptivore". Ce que proposent les Lundis sans viande n’est pas un changement radical. Le lundi, on oublie l’ennuyeux duo viande-légumes au profit de nouveaux aliments délicieux: légumineuses, noix, produits du soya, comme le tempeh, le tofu ou les edamames. Et les autres jours, on oublie la viande en plat principal et on en fait un simple accompagnement pour nos plats de légumes, par exemple!" répond la diététiste. En compagnie du joueur de hockey Georges Laraque, elle proposera plusieurs ateliers culinaires pour apprendre à cuisiner les légumineuses et réduire sa consommation de viande au quotidien à l’occasion de l’expo Manger santé et vivre vert. "Et oui, l’homme fort des Canadiens est végétarien, et sa santé est excellente, je vous l’assure. Oubliez tout ce qu’on vous a dit sur les régimes hyper-protéinés. Pour fonctionner, le corps humain a surtout besoin des sucres naturels provenant des fruits et légumes, des céréales et des légumineuses. Chaque jour, 70 % de nos calories devraient provenir des glucides, contre 15 à 20 % des bons gras et seulement 10 % des protéines", explique Anne-Marie Roy, qui affirme que l’apprentissage de la cuisine et l’éducation alimentaire devraient être des préoccupations sociétales majeures.

"Dans nos pays industrialisés, nous sommes complètement déconnectés du mode de production de notre alimentation", constate de son côté le professeur d’éthique environnementale et animale Carl-Saucier Bouffard (Collège Dawson à Montréal et Centre sur l’éthique animale de l’Université d’Oxford), qui est aussi l’organisateur de la campagne Lundi sans viande. Ce végétalien engagé dont le principal sujet d’étude est la souffrance animale provoquée par nos modes de consommation actuels ne prétend cependant pas nous convertir à son mode de vie. "Mes choix personnels ne sont pas basés sur des vérités morales absolues, cependant, force est de constater que nous ne savons plus d’où viennent les aliments que nous mettons dans notre bouche et quels sont les impacts de nos choix alimentaires. Il est important de reprendre le contrôle de ce que nous mangeons, et la campagne Lundi sans viande est un bon moyen de commencer."

Expo Manger santé et vivre vert
Les 27 et 28 mars
Au Centre des congrès de Québec
www.expomangersante.com

Campagne "Lundi sans viande"
www.lundisansviande.net