Restos / Bars

Le Café : Le début d'un règne

Au même titre que les directeurs artistiques du théâtre, de la musique et de la danse, un an après son arrivée, Michael Blackie fait sa marque au Café du Centre national des Arts.

À la fin du règne du chef Kurt Waldele, une nouvelle vedette est entrée en scène au Café du Centre national des Arts. Michael Blackie impose visiblement son style, mais les institutions sont lentes à manoeuvrer.

J’opte donc pour la fonction première du restaurant, soit le repas d’avant-spectacle. Nous avons réussi à obtenir une table pour 18h30, la salle est bondée, ce qui crée une bonne ambiance. Le décor contemporain et confortable jouit de l’éclat qu’offre la vue magnifique sur le canal Rideau.

L’accueil courtois et impeccable contraste avec le service légèrement blasé, mais efficace: il ne faudrait pas rater la levée du rideau.

À table!

Premier acte, les pétoncles de Digby bien grillés et juteux avec un mélange de petites laitues, puis coiffés d’un oeuf de caille coulant. Le goût salé de l’émulsion de shiitake au soja est un peu agressif. Mon invité choisit la pastèque à la moléculaire, qui l’a un peu dérouté. Le mariage de pastèque injectée de tequila à la limette, de feta émiettée et d’olives noires est certes original, mais l’aspect moléculaire nous échappe.

Deuxième acte, je poursuis mon envolée maritime avec le saumon rouge sauvage. La chair du poisson est savoureuse et bien cuite, un peu plus et elle serait sèche. De longues tiges de brocoli-rave remplissent l’assiette longue et rectangulaire, les pommes de terre Fingerling et la rémoulade sont des compléments exquis au saumon.

Le carré d’agneau de mon invité est une merveille qui fond dans la bouche, présenté en croûte de biscuits au gingembre avec un gratin de pommes de terre Yukon Gold au cheddar fumé. Un régal!

L’heure avance, nous devrons attendre la fin du spectacle pour conclure notre repas.

Douceurs

Heureusement, le menu du goûter d’après-spectacle comprend la carte des desserts. Nous partageons un classique, les profiteroles fourrées de crème glacée à la vanille et posées sur une flaque de chocolat noir. La touche Blackie: les profiteroles sont posées sur des tranches de pastèque parfaitement carrées. Coloré et rafraîchissant.

EMBALLANT /

La direction artistique de Michael Blackie. Depuis un an, il a réussi à donner un ton, un style au Café. Souhaitons qu’il ne s’agisse que des premières innovations de son règne.

DÉCEVANT /

Le laxisme du service entre les périodes d’affluence dictées par les spectacles.

COMBIEN? /

Repas trois services pour deux personnes, 130 $ (60 $ le midi) avant vin, taxes et pourboire. Le dimanche, le brunch est à 27,95 $ par personne et le stationnement est gratuit.

QUAND? /

Le midi, du lundi au vendredi de 11h30 à 14h. Le soir, du lundi au samedi de 17h à 21h et le dimanche, s’il y a une représentation dans la salle Southam, de 17h à 20h. L’après-spectacle, du lundi au samedi de 21h à 23h. Le brunch du dimanche, de 10h à 13h30.

OÙ? /

Le Café
53, rue Elgin
Ottawa (Ontario) K1P 5W1
613 594-5127
www.nac-cna.ca