Très branchés, les fondateurs et copropriétaires Matthieu Bonneau et Marc-André Paradis ont fait connaître L’Emporte-pièce par le biais d’un blogue et de Twitter. Bien avant l’ouverture, on a ainsi pu suivre leurs aventures en direct sur le Net: rénovations du local, création du menu, du logo, jusqu’à échanger sur le choix du fournisseur de café! Le jour où les planches de bois recyclées pour décorer un mur sont arrivées, c’était la fête. On en voit aujourd’hui le résultat, un local chaleureux où il fait bon prendre, dès le matin, un bon café espresso et une viennoiserie, tout en commandant son plat à emporter. L’intérieur est surtout occupé par le comptoir, où l’on scrute avec appétit les créations du jour. Derrière la cuisine ouverte, on rencontre Isabelle Szasz, la chef, une passionnée des produits locaux. Sa cuisine suit son inspiration du moment et les saisons.
Au menu
Dans ce concept de plats cuisinés à emporter, il fallait se montrer ingénieux: un permis autorise l’achat de son vin, à la table ou au comptoir, pour emporter! C’est en voie de devenir tendance, et très pratique. Surtout qu’ici, on propose des importations privées à très bons prix. Mais dans ce minuscropique resto d’à peine une dizaine de places, la vie se passe dehors. La terrasse, installée sur le trottoir, offre 26 sièges!
Comme ici, on peut partir avec son assiette dans un sac, le menu est archisimple. Mais en terrasse, on se sent comme au resto. Matthieu Bonneau a de la jasette. Il nous propose des petits plats tout bêtes, comme une soupe de patates douces, savoureuse. Quand il fait chaud, on saute sur une salade de céleri-rave et pomme verte, rehaussés d’une vinaigrette crémeuse à la menthe et au basilic. Fraîche. Le céleri est toutefois trop grossièrement coupé pour profiter pleinement de sa finesse. Je le préfère râpé ou très émincé. Et vous?
Le grilled cheese est trop délicat pour supporter le transport: nous l’avons dégusté sur place. Un excellent pain au tournesol farci de champignons et de pancetta. Le fromage? Du Mamirolle, mais il n’y en avait pas assez. Le risotto au porc, fait minute sur place, est aussi une préparation qui peut souffrir d’être réchauffée. Il est moelleux et sapide. Juste un peu trop cuit.
À la maison, en pleine canicule, nous nous sommes régalés d’une terrine de canard, qui est plutôt une rillette, dont la viande s’effiloche avec grâce et graisse. C’est cochon, pour un palmipède. Excellent gravlax de saumon avec salade de fenouil et orange, et joli gaspacho, une soupe froide, claire et parfumée, exquise. Côté braisé, bel effiloché de boeuf à l’échalote avec salade de pommes de terre comme chez grand-maman. Et sympa comme tout, la ratatouille enrichie de lentilles est très nourrissante.
Douceurs
Limités, les desserts. Un bon pouding au pain au café, mais surtout, un brownie béni des dieux: fondant et savoureux. Un pur délice!
Emballant /
Une cuisine et une ambiance qui remplissent pleinement leur mission à très bon prix: la satisfaction. Le service, fort sympathique. Le blogue, un atout pour suivre les nouveautés au menu chaque jour.
Décevant /
Tout petit petit à l’intérieur, il fait chaud. Sinon, pas grand-chose, si ce n’est qu’on aimerait que la chef manie plus fort le couteau. Saumon, fenouil ou céleri-rave mériteraient d’être tranchés plus fin.
Combien? /
Une quinzaine de dollars par personne à midi. Pas vraiment plus le soir. Bouteilles de vin sur place ou à emporter, de 20 $ à 25 $.
Quand? /
En semaine de 7 h à 22 h. Les week-ends de 8 h 30 à 22 h.
Où? /
L’Emporte-pièce
418, rue Gilford, Montréal
514 566-7898
www.lemportepiece.com et sur Twitter: @lemportepiece
Bonjour,
L’Emporte-pièce n’existe plus. Vous avez donc un lien cassé (Google n’aime pas…)