Restos / Bars

Auberge des Gallant : Une belle vitrine, mais…

Située à une quarantaine de minutes du centre-ville de Montréal, en Montérégie, l’Auberge des Gallant a un charme fou, mais une cuisine qui ne rivalise pas avec sa réputation.

Jardins somptueux, chaleureuse bâtisse en bois, chevreuils nourris à proximité: à l’Auberge des Gallant, tout est réuni pour fournir un cadre bucolique propice aux mariages et aux séjours en amoureux. La salle à manger de l’endroit est elle aussi décorée avec goût et bien fenêtrée. Toutefois, l’expérience gastronomique nous a déçus. La cuisine de marché au menu, créée par un ancien chef de la réputée table de La Pinsonnière de La Malbaie, dans Charlevoix, fraîchement débarqué, semblait pourtant assez alléchante. Mais la qualité attendue n’était pas toujours au rendez-vous et tranchait avec les souvenirs de ce que l’Auberge des Gallant nous avait proposé par le passé. Si bien que nous avons décidé d’y retourner pour une deuxième visite anonyme, car peut-être ne s’agissait-il que d’un accident de parcours, après tout. En effet, si en théorie un resto se doit d’être en tout temps parfait pour ses clients, il peut connaître un raté involontaire. Nous avons donc décidé de laisser une chance au coureur. Voici le récit de nos deux expériences.

À table!

Lors de notre première visite, en plus de subir une attente interminable avant d’avoir quelque chose à manger, nous avons été déçus par les entrées servies en portions minimalistes, comme ce duo de wapiti fumé et en carpaccio, dont nous avons apprécié la fraîcheur apportée par les zestes de lime et de citron, mais dont la pointe végétale dominait très vite le carpaccio. Les choses se sont améliorées avec certains plats de résistance, comme la côte de veau et son beurre tartufata, car la viande un peu trop cuite était quand même généreuse, tendre et bien parfumée de l’inimitable truffe noire. Par contre, les pâtes à l’encre de seiche et aux fruits de mer étaient ratées, le homard, les moules et les pétoncles étant trop cuits, les légumes, banals, et les pâtes, quasiment inexistantes.

Un peu surpris par cette déconvenue, nous sommes donc revenus aux Gallant une semaine plus tard, en nous disant qu’il s’agissait peut-être d’un mauvais jour. Mais, lors de cette deuxième visite, la qualité attendue n’était toujours pas au rendez-vous. Si nous avons pu nous régaler avec le saumon fumé maison, celui poché au bouillon de légumes était demeuré trop longtemps au chaud et manquait d’assaisonnements. Constat décevant aussi du côté du boudin de homard – au goût de crevettes, soit dit en passant -, accompagné de quelques gouttes d’une sauce au foie gras dont on cherchait l’arôme. Seule valeur sûre lors de ce second essai: la viande, mieux apprêtée que le reste en général.

Douceurs

Les desserts n’ont pas racheté le reste du repas. Ils sont eux aussi prometteurs, mais souvent fades, comme les tartes, pourtant faites maison, ou imprécis, à l’image de ce fondant au chocolat confectionné avec trop de beurre salé pour notre goût.

Emballant /

Le cadre enchanteur pour décrocher de la ville et une carte des vins très recherchée. Si le restaurant déçoit, on apprécie toujours beaucoup en revanche le spa de l’Auberge!

Décevant /

Une cuisine vraiment imprécise.

Combien? /

Pour deux personnes, compter 120 $ les soirs et 60 $ les midis, hors taxes, pourboire et boissons.

Quand? /

Tous les jours, midi et soir.

Où? /

Auberge des Gallant
1171, chemin Saint-Henri, Sainte-Marthe
450 459-4241? ; www.gallant.qc.ca