Bien que le Murray Street soit campé dans une zone très urbaine, au coeur du Marché By, l’ambiance des lieux rappelle celle d’un chalet de luxe. Rien à voir avec les rudimentaires cabanes en forêt. La déco est composée d’objets faits de matières brutes rendant le restaurant très chaleureux. Les banquettes en cuir capitonné sont confortables et le grand bar en bois donne envie de s’y attabler. Il en va de même pour l’intime terrasse située sous une pergola partiellement recouverte de vignes, dans la cour arrière. Rustique, chic et branché.
À table!
Depuis deux ans, les proprios Paddy Whelan et le chef Steve Mitton proposent une cuisine contemporaine à l’allure bistro, s’amusant à réinventer de manière ludique des plats de la cuisine canadienne traditionnelle qui servent de vitrine à des produits frais et locaux. La carte des vins est bien remplie et contient certaines sélections privées.
Le bar à charcuteries offre une belle variété de fromages canadiens, de viandes froides et de terrines artisanales. Pour une trentaine de dollars, vous créez votre propre combo constitué de trois viandes et de deux fromages, ou l’inverse.
Inutile de vous dire qu’en arrivant, mon invité et moi avons envie de goûter à tout! Nous entamons le repas par le partage de deux entrées. Tout d’abord, une originale petite poutine de spätzle – des pâtes artisanales typiques de la cuisine germanique remplacent ici les traditionnelles frites – qui déborde de gros morceaux de fromage en grains et de filaments de canard confit, généreusement arrosée d’une onctueuse sauce à base de fond de canard.
Nous décidons de continuer le repas en assumant totalement notre gourmandise carnivore. Mon plat principal est une orgie de canard. Sur un lit de lentilles quelque peu croquantes, parsemées de cerises et arrosées d’une réduction de vinaigre balsamique aux petits fruits, se trouvent trois petites bouchées de saucisses de canard, trois minces tranches de poitrine grillée du même animal ainsi qu’une cuisse désossée et confite. Mon ami, quant à lui, se régale d’un tendre morceau de boeuf de l’Ontario exclusivement nourri d’herbes et braisé au vin rouge.
Douceurs /
Mon convive ne peut résister à un gros morceau de gâteau aux carottes, moelleux à souhait, garni d’un crémage au fromage. Je choisis le S’mores en verrine, constitué d’une couche de biscuits Graham, puis d’une couche de mousse au chocolat et à l’espresso surmontée d’une croûte de guimauves grillées. Un dessert divinement… cochon!
Emballant /
Le personnel est courtois et connaît le menu et la carte des vins sur le bout des doigts.
Décevant /
L’originalité n’a pas toujours meilleur goût: je n’ai vraiment pas apprécié le cocktail Bloody Caesar qui goûte la fumée et dont le jus de palourdes maison s’avère très prononcé.
Combien /
Pour deux personnes: environ 30 $ le midi et 90 $ le soir, avant taxes, service et boisson.
Quand /
Tous les jours de 11h30 à minuit. Le bar à charcuteries est ouvert de 11h30 à 14h30 et de 17h30 à 22h.
Où /
Murray Street
110, rue Murray, Ottawa
613 562-7244; www.murraystreet.ca