Si l’on se balade dans le Vieux-Hull avec l’envie de casser la croûte, il y a de fortes chances d’aboutir dans un chouette petit bistro aux airs français. Dans ce coin de la ville, ce genre d’endroit pullule. Mais qu’a de différent le Bistro St-Jacques qui fait en sorte que mon compagnon et moi arrêtons notre trajectoire pour nous y attabler? Certes, le menu tente, mais c’est l’ambiance dégagée qui nous titille. À travers les fenêtres, on aperçoit un décor épuré, un peu sombre et feutré, où le sourire des gens est éclairé aux chandelles. Curieux, on entre. Alentour de nous, la clientèle répartie en petits groupes festoie. Tout aussi enjoué, c’est avec un sourire sincère que le propriétaire Vincent Denis, qui est aussi le fondateur et ex-propriétaire du Jean-Sébastien Bar, nous accueille comme si nous étions chez lui. Il nous installe rapidement au bar en attente d’une table. En faisant la conversation, il concocte des cocktails et nous offre gratuitement quelques petites bouchées.
À table!
En peu de temps, nous voilà assis avec un menu en main. Moins de 10 choix par service sont proposés et font appel à des aliments saisonniers et locaux. L’invité entame son repas avec un tartare de canard fumé servi avec morceaux de fenouil, d’endives et de pamplemousse. Lui qui n’aime pas particulièrement cet agrume est charmé par le mariage des saveurs. Pour ma part, je me laisse envoûter par une salade de pieuvre, une spécialité du jour. Jamais je n’ai osé manger cet animal, c’est pour vous dire à quel point il me répugne, mais notre très aimable serveur me convainc du contraire. Agréablement surprise, je délecte en entier mon entrée. La viande est tendre et parfaitement grillée. Mélangée à l’endive et au radicchio, aux olives et aux agrumes, elle me subjugue. Arrivent les plats principaux. Mon invité reçoit une épaisse côte de porc Nagano arrosée d’une sauce aux abricots, couchée sur un lit de polenta grillée et accompagnée de carottes bio multicolores. La viande est cuite à point et les accompagnements sucrés s’agencent à merveille à cette pièce plutôt salée. On me sert un duo de crevettes et de pétoncles poêlés, nappés d’une tapenade d’olives vertes parfumée à l’ail. Bien présentés sur une lisse purée de chou-fleur et des légumes au chorizo coupés en petits dés, les crustacés sont d’une bonne taille et parfaitement apprêtés. Petit bémol cependant, la portion ne vaut pas nécessairement son pesant d’or.
Douceurs /
Nous partageons d’abord une onctueuse crème brûlée au citron et à la vanille, avec un sablé aux amandes. Nous goûtons aussi à un gâteau fromage Montecristo fait d’espresso, de Grand Marnier et de Tia Maria. Riche et moelleux, c’est un vrai péché!
Emballant /
Le service attentionné transforme le souper en une expérience. Le personnel est souriant, sympathique, courtois et connaît parfaitement ses produits.
Décevant /
L’atmosphère est si propice au bien-être et au plaisir qu’elle peut entraîner la clientèle au laisser-aller, ce qui devient quelquefois un peu trop bruyant. Rajoutez à cela la musique d’ambiance et vous obtenez un malheureux cocktail Molotov auditif.
Combien /
En soirée, c’est en moyenne 90$ pour deux personnes avant taxes, service et boissons. Sur l’heure du lunch, calculez environ 13 $ pour un sandwich ou une salade, quelques dollars de plus pour un plat consistant.
Quand /
Pour le dîner, de 11h30 à 14h30, du lundi au vendredi. Pour le souper, de 17h à 22h, du lundi au samedi.
Où /
Bistro St-Jacques
51, rue Saint-Jacques
Gatineau
819 420-0189
www.bistrostjacques.ca
Bistrot Saint-Jacques Gatineau
Toute une déception!
J’avais lu de belles critiques de ce restaurant avant d’y aller. Critiques écrites en 2010 et 2011.
Mais en novembre 2012, c’est tout autre chose.
Le plat de résistance, jarret d’agneau: coriace, trop cuit et cuit trop vite, durs et hargneux. 32 $.
Le poisson; correct 26 $
L’entrée de foie gras : le foie délicieux, mais sur un pain trop sucré et recouvert de meringue durcie et sucré qui camoufle le goût du foie gras. Il faut manger les deux séparément. 19 $
Crème brûlée: croûte au goût calciné, épaisse et trop dure. 8 $
Gâteau aux deux chocolats, correct. 9 $
Service: impeccable, très bien.
Vin: un trousseau de Désiré Petit, assez bon et pas trop cher. 44 $ ( 22 $ SAQ)
Un petit verre de tawny Taylor, délicieux 15 $.
Donc, beaucoup de chose à corriger en cuisine et prix des plats beaucoup trop élevés pour ce qu’on a dans l’assiette.
Marc André Gagnon
Aylmer