Je suis excitée à l’idée de vous faire découvrir une nouvelle adresse à Sainte-Adèle: le Braisé Futé. Un resto qui fait la part belle aux viandes longuement cuites à feu doux. Comme l’osso buco, les bajoues de veau, la souris d’agneau. C’est le propriétaire des lieux et ancien éleveur d’agneaux, Jean-François Robillard, qui a donné cette orientation au menu.
Invitantes, les silhouettes stylisées d’un poulet, d’un cochon, d’un poisson et d’une tête de boeuf sont esquissées dans la vitrine, façon trait de pinceau. Une invitation à allonger le temps, alors que les journées raccourcissent. Le petit local lumineux au plancher de bois franc (qu’occupait l’ancien Café Le Monde), avec sa soixantaine de places assises, est accueillant. Des carrés de papier kraft couvrent les tables de bois en guise de nappes, attendant d’être enjolivés de dessins ou de graffitis par les convives, petits et grands artistes impatients d’être servis.
À table!
Le soir où je me suis attablée en vue d’écrire cette critique, j’ai appris que le premier chef du lieu, Patrice Gagnon, allait bientôt être remplacé par un nouveau venu. Comme le patron m’a promis que le menu allait rester le même, j’ai décidé de vous raconter mon expérience, espérant que dans l’assiette, ce changement de mains se fera en douceur.
En prélude aux plats principaux, nous avons dégusté d’excellents escargots bien dodus et déposés dans une sauce aux champignons, ainsi qu’un assortiment de légumes de saison enrobés d’une fine panure tempura et servis avec une petite sauce asiatique piquante. Vraiment délicieux.
Ensuite, l’osso buco du Braisé Futé n’offre pas le traditionnel jarret de veau. Il est plutôt fait de cerf et aromatisé aux tomates séchées et amandes grillées. La chair du cerf est plus maigre et filandreuse que celle du veau; cependant, la cuisson par braisage lui confère toute la tendreté nécessaire pour qu’une simple fourchette puisse en détacher les fibres sans l’aide d’un couteau. Des tagliatelles au beurre et une mini-poêle de fonte bien chaude remplie de légumes frais du marché (petites têtes de brocoli, chou-fleur, courgette, poivron rouge), servie à côté de l’assiette principale, complètent le tableau. Parfait dans sa simplicité et sa convivialité. En table d’hôte du soir, les côtes levées de porc sauce au café ne sont pas piquées des vers. Goûteuses, tendres, elles sont accompagnées de dé-li-cieuses frites maison bien craquantes et de la même mini-poêle de fonte de légumes que pour l’osso buco.
Le menu ne présente pas que des braisés. On y trouve aussi des classiques bistro tels qu’un foie de veau au vinaigre de framboise, une cuisse de canard confite aux petits fruits, une bavette de boeuf à l’échalote et au vin blanc. Les végés trouveront leur compte avec la lasagne d’aubergines grillées et les pâtes fraîches maison servies avec la sauce de leur choix (tomates-basilic, rosée, arrabbiata ou légumes).
Petites douceurs
Les desserts sont préparés par l’une des serveuses, Marie-Josée Labonté, pâtissière autodidacte. Nous avons goûté à sa marquise au chocolat, servie en table d’hôte. Très bien. Il faudra qu’on y retourne pour tester ses profiteroles et son mi-cuit au chocolat et romarin.
Emballant /
Une nouvelle adresse à Sainte-Adèle qui s’articule autour du concept des viandes braisées. J’aime ça!
Décevant /
Le samedi 28 août marquait le dernier soir où le chef Patrice Gagnon officiait. Il aurait accepté un poste de sous-chef au Bistro à Champlain afin de disposer de plus de temps pour s’occuper de sa petite famille. Il ne reste qu’à souhaiter que le nouveau qui le remplacera nous sustente aussi bien que Patrice a su le faire, tout en conservant l’inspiration d’origine.
Combien? /
Pour deux, avant boissons, taxes et service: la table d’hôte du midi, environ 25 $; la table d’hôte du soir, une cinquantaine de dollars; la carte du soir, environ 65 $. Un très bon rapport qualité-prix.
Quand? /
Sept jours sur sept, midi et soir.
Où? /
Braisé Futé
1049, rue Valiquette, Sainte-Adèle
450 229-2525, www.braisefute.com