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Voo Doo Supper Club : Oser l'élégance

Le Voo Doo Grill n’est plus. Pour son 10e anniversaire, il renaît en Voo Doo Supper Club et promet à sa clientèle une immersion au coeur des cabarets chics des années 30. Un martini, madame, monsieur?

Une brise de fraîcheur s’est infiltrée au Voo Doo de la Grande Allée. Le décor original, avec sa paille et ses imposants bustes africains, s’est métamorphosé. La signature Voo Doo y est toujours, mais elle s’est mariée à la sensualité de l’Art nouveau et de l’Art déco: les courbes et les cascades, au bar, le cristal scintillant des lustres qui cerclent la salle, la soie rouge pelotonnée aux fenêtres, les velours aux motifs végétaux et le marbre côtoient désormais les masques et les statues d’origine.

"L’idée était d’intégrer nos anciennes pièces en s’inspirant du courant postcolonial, souligne François Konitzer, gérant associé du Voo Doo Supper Club. La riche ambiance de cabaret prédomine, mais sa fusion aux boiseries et à l’exotisme africain lui confère une chaleur et un réconfort qui bonifient l’expérience."

Mais de quelle expérience parlons-nous, justement? Pourquoi le Voo Doo 2.0 aspire-t-il à davantage qu’une simple cure de rajeunissement de son design d’intérieur?

Inspirée par les plus grands supper clubs du monde, notamment le Buddha-Bar de Paris, l’équipe souhaite aspirer sa clientèle dans le temps en recréant une atmosphère festive propice aux échanges. Un DJ et un groupe sont donc invités sur place, tous les vendredis et les samedis, portant leur voix suave et leur énergie au confort feutré de votre table. Et alors que la soirée s’étire, une piste de danse est aménagée à même le restaurant.

"L’espace et l’ambiance s’adaptent, ajoute M. Konitzer. Plus besoin de sortir après votre repas, puisque le restaurant devient un bar et permet de prolonger votre expérience jusqu’aux petites heures du matin."

Et la "transformation" ne touche pas seulement le décor et le concept. Michel Guimont, sommelier associé, a revisité la cave à vin afin de proposer une sélection de plus de 350 bouteilles. Sans compter la vingtaine de champagnes et la trentaine de martinis différents offerts par l’établissement.

En cuisine, on doit s’attendre aussi à quelques rebondissements. "On essaie de raffiner notre approche, de s’inspirer, à chaque saison, d’une thématique particulière qui teintera notre menu. Je n’aime pas l’appellation cuisine internationale, nous confie François. Je préfère parler d’une cuisine du monde. Une cuisine qui tire ses racines des plats traditionnels provenant de maintes cultures, mais que nous adaptons et dans laquelle nous essayons de plus en plus d’intégrer des produits d’ici. En conservant une certaine identité dans ce que nous faisons, ça nous évite de nous éparpiller."

La carte? Une hétéroclite sélection de plats se fréquentent: risottos, poulet indien au beurre Makhani, poutine au filet mignon et au fromage cheddar Perron aspergée d’une écume à la sauce tataki, saisie de pétoncles aux raviolis de pois verts et au mascarpone, bajoue de veau braisée… Des amours interdits qui font bon copinage.

Le repas fait partie intégrante du voyage, de la toute nouvelle aventure dévoilée lors de l’inauguration, le 29 novembre dernier, de ce premier supper club à Québec.

Et pour ceux qui souhaitent justement vivre un événement qui sort de l’ordinaire, le restaurant organise, le dimanche 16 janvier prochain, une fête qui recrée l’ambiance du Nouvel An orthodoxe russe.

Avis, donc, aux gens intéressés à s’imprégner d’un art et d’un feeling… nouveaux.

Voo Doo Supper Club
575, Grande Allée Est
418 647-2000
voodoogrill.com