Le Mozza lavallois est à l’image du Centropolis où il a élu domicile, quartier par excellence du "think big": tout y est immense. L’espace intérieur est vaste, le plafond est d’une hauteur vertigineuse et les fenêtres, gigantesques. Même les portions dans les assiettes n’échappent pas à cette démesure…

Heureusement, on a pensé créer des espaces distincts dans cette vastitude où l’on pourrait se sentir perdu: banquettes pour les rendez-vous en tête à tête; tables cocktail pour les rencontres animées entre amis; grandes tables pour les repas en famille. Il y a même un comptoir qui encercle l’imposant four à bois où cuisent les pizzas, pour les plus frileux.

Les matériaux nobles utilisés, l’éclairage étudié et les belles photos en noir et blanc qui ornent les murs confèrent à l’endroit une élégance tout italienne. Le décor est remarquable.

À table

Comme entrée en matière, des calmars frits et des ailes de poulet cuites au four à bois constituent un excellent choix. Simplement marinées, les ailes sont sans panure. On arrache donc à belles dents la croustillante peau "nature" brunie par une chaleur de 800 º F. Bref, elles sont savoureuses. Les calmars, par contre, goûtent trop la panure et pas assez la chair du mollusque.

Bon test pour évaluer une pizzeria: les pâtes et, bien entendu, les pizzas. On reviendra une autre fois pour goûter aux plats plus élaborés de la table d’hôte. Les "spaghetti pollo e rucola" sont cuits avec justesse: tendres à l’intérieur et suffisamment résistants sous la dent. Ils sont enrobés d’une sauce onctueuse où l’on aperçoit de bons morceaux de poulet grillé, des tomates cerises légèrement confites, de l’ail rôti et de la roquette. Les ingrédients s’amalgament bien. Les appétits moyens les choisiront en format entrée en guise de plat principal; les ogres feront le contraire.

Sur la carte des pizzas (une vingtaine), six sont "fresca". Cela veut dire que des ingrédients frais sont ajoutés sur le disque de pâte, après sa cuisson au four à bois. La "rucola" se présente avec de belles tranches de prosciutto enroulées sur elles-mêmes, de bons gros morceaux de mozzarella de bufflonne bien laiteuse (miam) et une montagne de jeunes feuilles de roquette déposées au centre. L’ensemble est vraiment réussi, mais soyez prévenus: le disque de pâte mesure… 16 pouces! Et c’est la portion individuelle. On a aussi le choix de la portion familiale…

Douceurs

Même au rayon des desserts, les portions n’ont pas été conçues pour des lilliputiens. Parmi les dix propositions, quelques-unes sont maison, dont le "monster cookie" et le tiramisu. Le premier est un biscuit chaud bourré de brisures de chocolat et coiffé d’une double portion de crème glacée à la vanille. Très sucré et… plus américain qu’italien. Le deuxième est joliment servi dans un verre conique. Le mascarpone crémeux et abondant domine, mais le goût de l’espresso est beaucoup trop timide pour un tiramisu digne de ce nom.

Emballant /
La déco à la fois élégante et conviviale. Les ingrédients frais utilisés.

Décevant /
Les portions sont tellement gargantuesques que les appétits normaux n’arrivent pas à terminer leurs assiettes. Générosité ou gaspillage?

Combien? /
75 $ pour deux, avant boissons, taxes et service.

Quand? /
Du lundi au vendredi, le midi et le soir; les week-ends, le soir seulement.

Où? /
Mozza
505, promenade du Centropolis, Laval
450 973-3400, www.restaurantmozza.com

L’enseigne a également une autre adresse à Dollard-des-Ormeaux.