Comme avant
Pour qui a un caprice de nostalgie, direction le Café Caprice, qui renaît de ses cendres après des décennies d’inactivité. La terrasse fraîchement réaménagée de ce qui fut naguère un bar à danseuses et un fameux cabaret musical des années 60 est large et engageante. En soirée, on s’y prélasse dans la quiétude en observant une clientèle étudiante se trémousser à l’entrée du Diable Vert, la discothèque adjacente. À l’intérieur, on croise du regard l’enseigne lumineuse originale des lieux qui, suspendue au-dessus d’une bonne partie du bar, impose son faste et sa grandeur. Un verre de Blanche de Chambly ou de gin tonic à la main, on s’imagine en train d’assister aux prestations de Ginette Reno, Fernand Gignac et autres Michel Louvain qui ont fait les belles heures de l’endroit et on profite des spectacles de groupes musicaux plus récents.
À l’abri du chêne
Quand l’appel du ventre retentit, on aime s’installer sur la terrasse du restaurant Fonduementale. Cette fois-ci, on tourne le dos au bitume et on s’installe à l’arrière du restaurant sous un immense chêne dans un oasis de calme où les tables sont grandes et bien espacées. Entre deux gorgées de rosé, on y choisit bien sûr une fondue, le plat de prédilection de la maison. De préférence, on arrête son choix sur la fondue suisse traditionnelle faite à partir d’emmenthal et de gruyère, d’ail et de vin blanc qu’on arrosera de riesling, ou même sur une fondue bourguignonne au filet mignon.
Un classique
À l’angle de la rue Cherrier, la vénérable terrasse du Café Cherrier s’impose, tout en longueur et élégance. Classique qui ne se démode pas, l’endroit est toujours aussi couru depuis son ouverture en 1983. On s’y pavane et on observe les autres se pavaner dans la rue en sirotant un verre de rosé, une Boréale en fût ou un verre de pastis servi par un garçon sapé d’une chemise blanche et d’une cravate noire. Pour faire plaisir au ventre, on y mange des plats classiques… eux aussi, mais qui réconfortent – tartare, foie de veau, confit de canard, crème brûlée – et on se croirait presque en goguette à Paris.
Bulle bretonne
En face du carré Saint-Louis, se dresse la terrasse de La Bulle au carré, longue et paisible. Comme le Cherrier, l’endroit adopte des airs de France, mais l’ambiance est plus informelle et on n’y sert pas les mêmes offrandes. On y trouve des galettes bretonnes et des plats familiaux concoctés fièrement par le propriétaire Antoine, Breton de Nantes. On aime y déguster une galette à l’oeuf, jambon, fromage et une au beurre salé et au sucre, délicieuses dans leur simplicité, ou succomber à l’appel de la crêpe à la crème de marrons. Pour trinquer, on s’offre un vin de la petite sélection bon marché du proprio en contemplant la foule bigarrée du square.
Dernières bières au soleil
Le soleil se couche. On a en tête une terrasse animée pour admirer le bel horizon fauve et on pense tout de suite à celle du Cactus, petit bar aux accents sud-américains logé au croisement des rues Mont-Royal et Saint-Denis. Tassé sur une terrasse exiguë qui ne désemplit jamais, on commande, pour accompagner les nachos et le guacamole, un pichet de sangria maison ou une michelada fraîche, incontournable dans n’importe quel boui-boui de bord de mer du Mexique. Entre deux gorgées de ce cocktail fait à partir de bière blonde, de jus de citron et de sauce anglaise piquante, un ancien amour passe devant soi et on se réjouit du début d’un nouvel été montréalais.
Carnet d’adresses /
Café Caprice: 4563, rue Saint-Denis, Montréal, 514 849-5888, www.cafecaprice.ca
Fonduementale: 4325, rue Saint-Denis, Montréal, 514 499-1446, www.fonduementale.com
Café Cherrier: 3635, rue Saint-Denis, Montréal, 514 843-4308, www.cafecherrier.ca
La Bulle au carré: 3482, rue Saint-Denis, Montréal, 514 848-0316
Cactus: 4461, rue Saint-Denis, Montréal, 514 849-0349, www.lecactus.ca