Rue du Parvis, l’oblique scintillement des réverbères traverse les grandes fenêtres et caresse le bar en quartz dominé par un mur blanc opaque à l’aspect écaillé, un corail où dansent les projections d’une geisha et de divers animaux marins. Le Yuzu resto + club est sorti de son cocon et propose une approche centrée sur le plaisir de sa clientèle: nouveaux mets créatifs, animation et musique enflammées au bar, piste de danse enivrante…
"Le nouveau décor se veut chaleureux et sensuel, nous confie Dominic Guay, copropriétaire de l’établissement. Nous voulions que l’ambiance lounge prédomine et que les clients, en particulier les filles, aient le goût de danser et l’espace pour le faire."
C’est Karine Audet, designer des comptoirs Yuzu, qui a assuré la métamorphose de l’ancien restaurant en ouvrant sa surface et en mettant l’accent sur le cuir, le bois et les teintes de rouge et de noir. Le résultat est à la fois moderne et luxueux; une atmosphère suave où la musique joue un rôle central. "La musique n’est pas à l’arrière-plan, souligne Dominic. C’est pour nous un élément central, un participant du concept supper club. C’est pourquoi nous avons intégré la console du DJ à même le bar. Ainsi, le DJ anime avec la clientèle; il n’est pas en retrait, mais fête plutôt avec elle."
"Lorsqu’on se lance dans l’aventure d’un resto-club, il est primordial que la cuisine s’adapte, sans pour autant qu’il y ait une perte sur le plan de l’offre, de la qualité, poursuit Dominic. Nous voulions conserver nos standards tout en allégeant la carte. C’est pourquoi les menus gastronomiques ont disparu, au profit d’une cuisine bistro plus accessible, mais encore et toujours d’inspiration japonaise."
Et c’est le chef Vincent Morin, à la barre des cuisines, qui assure la pérennité d’une excellence gustative qui caractérise le Yuzu depuis sa fondation. Parce qu’il n’y a pas que des sushis au resto, mais une épatante bistronomie où le raffinement des traditions japonaises s’accouple à notre rustre vigueur occidentale.
La carte reflète bien le génie créatif de Morin: que ce soit la guédille au crabe épicé, les côtes levées de boeuf braisées au panko, le tataki de pétoncles déstructuré accompagné d’un crumble salé, le Général Tao aux ris de veau ou la bavette de boeuf Angus au jus de viande teriyaki truffé, l’inventivité est omniprésente, le goût est franc, sans équivoque, et la subtilité règne.
"J’adore le travail de Vincent, salive Dominic. Il faut goûter à ses huîtres Morimoto, montées de foie gras poêlé, d’oursin, de sauce teriyaki et de sel fumé. L’équilibre des saveurs est un véritable trip dans la bouche."
Peut-être que la philosophie du nouveau Yuzu resto + club repose justement là. Dans cette sensualité intégrée et vivante. Dans cette bouffe qui n’est pas un prétexte au plaisir, mais plutôt un préliminaire qui éveille les sens, qui pousse à l’envie de poursuivre la fête, de partager un éphémère éclat de vie avec les êtres que l’on chérit.
Yuzu resto + club
438, rue du Parvis
418 521-7253
www.yuzu.ca