Restos / Bars

Le 48 Saint-Paul Cuisine_Monde : Cuisine tamisée

Le 48, c’est un rendez-vous avec l’intimité du Vieux-Port à bon prix. Sa cuisine ne manque pas de punch ni de couleurs, seulement d’un certain éclat dans les saveurs.

Tous les restos du Vieux-Port dégagent une certaine énergie; on se sent transporté, comme dans une sorte de voyage dans le temps habillé de souvenirs et de murs de pierre.

L’accueil est chaleureux, au 48 de la rue Saint-Paul. Dès mon arrivée, la salle à manger me fait l’effet d’une vieille taverne modernisée: éclairage sombre, bois encastré des fenêtres, tableaux d’artistes locaux aux coups de pinceau abstraits.

Nous sommes en début de semaine: quelques clients discutent à voix basse près des fenêtres. L’endroit est fort intime, idéal pour les couples qui souhaitent se retrouver ou pour ceux qui n’attendent que le moment de se découvrir.

En fouinant dans la carte des vins, mon frère me fait part de son désir de bière pour notre repas de "bros". Kronenbourg 1664 blanche ce sera, ce qui ne m’empêche pas de remarquer un très bon équilibre entre vins populaires et plus recherchés qui plaira tant aux néophytes qu’aux amateurs.

Lunch time! Nous boudons la section des pizzas et des burgers et partons à la découverte des saveurs du monde: cassoulet de porc à la brésilienne, pad thaï, saucisses allemandes ou surlonge grillée nappée d’une sauce à la périgourdine (foie gras et groseilles).

Philippe, nostalgique de notre précédent voyage en Grèce, se gâte avec les calmars frits al dente à la panure fine, délicieux, dévorés en moins de deux. Mon croûton de foie gras au torchon poché au vin possède cette texture de soie qui rend le ciel tellement plus accessible, mais j’aurais aimé que ma langue soit chatouillée du goût du vin, malheureusement absent.

Je ne craque normalement pas pour les crevettes (non que je n’apprécie pas leur chair délicate, mais leur pêche tue un grand nombre d’animaux marins, aussi appelés "prises accessoires"). Seulement cette fois, car les arômes d’huile à la vanille du Madagascar et leur lit d’ananas au rhum me plaisent beaucoup. Cette fraîcheur se mélange bien avec la chaleur des crevettes poêlées. Entre deux bouchées, je picore dans l’assiette de mon frère; la sauce de son général Tao est savoureuse, collante et sucrée. J’aurais préféré une bonne dose de piment et des légumes plus sautés que bouillis pour un accord de textures et de saveurs optimal.

Au dessert, notre tiramisu partagé se révèle inventif, servi dans une tasse à café brésilien. Juste assez sucré, avec une pâte un peu humide qui fond en bouche.

Avec la dernière bouchée et les clients qui s’en vont peu à peu, je me dis que le réconfort manque parfois de piquant. Et que le 48 a seulement besoin d’un peu plus d’assaisonnement.

Emballant /
La présentation, très soignée, des plats de la section "Saveurs du monde".

Décevant /
L’inégalité des portions et le manque d’attention portée au service.

Combien? /
Pour deux, environ 70$ le soir et 30$ le midi pour trois services (excluant boissons, taxes et pourboire).

Quand? /
Du lundi au vendredi dès 7h, samedi et dimanche dès 8h.

Où? /
Le 48 Saint-Paul Cuisine_Monde
48, rue Saint-Paul
Québec
418 694-4448
www.le48.ca