Une bonne pizza? C’est vite dit. Là-dessus, tous les goûts sont dans la nature. Depuis une bonne décennie, les pizzerias montréalaises multiplient les variantes. Fine ou épaisse, ronde ou carrée, au poulet thaï ou aux crevettes et cari, la pizza est devenue un support pour le moins exotique. Mais les traditionalistes vous le diront: rien ne vaut une bonne vieille pizza au fromage coulant et à la sauce tomate maison. Chez Amelios sur Bernard, il n’est pas question d’innover. Et pour cause, le restaurant original, Amelios (rue Milton), en plein cœur du ghetto McGill, ne dérougit pas depuis plus de 25 ans. Pourquoi changer une recette gagnante?
Au menu
Il pourrait sembler paradoxal de voir ce genre de resto familial, à la cuisine simplissime, installer ses pénates dans le chic Outremont. Et pourtant, ça marche. Dans ce demi-sous-sol carrelé, à une enjambée des restos branchés, on prépare des pizzas comme dans le bon vieux temps. Des sous-marins, aussi, avec de grosses boulettes de viande. La salade – de la laitue romaine mélangée à du chou rouge émincé et à des carottes râpées – est servie dans un petit bol en plastique imitant le bois, comme dans les années 70. La vinaigrette légère, à l’huile d’olive et à l’origan, est un brin désuète. La pizza arrive, armée d’une croûte généreuse et de fromage en abondance, un mélange de mozzarella et de brick, authentiquement nord-américain. On en extrait une pointe, en étirant le fil de fromage jusqu’à ce qu’il cède. Cochon.
Le sous-marin fait au moins 12 pouces de long. La baguette est molle à l’intérieur mais croustillante en surface. Les boulettes de viande, aromatisées de muscade et de clou de girofle, nagent dans la sauce tomate, recouvertes de fromage fondu et de laitue romaine émincée. «Il n’y a pas assez de sauce tomate», critique mon invitée, une spécialiste de cette cuisine roborative qu’elle fréquentait assidûment dans sa jeunesse, à Sudbury.
Autre plat très généreux: les raviolis. La pâte est fine, bien cuite, farcie de viande et nappée d’une abondante lampée de sauce rosée. Quant à la lasagne, que nous avons attrapée au vol, un soir de paresse, elle ressemble sûrement à celle de votre mère: beaucoup de viande, beaucoup de fromage, riche.
Douceurs
Évidemment, nous avons pris le tiramisu. Une énième version très crémeuse, manquant toutefois d’alcool et de café. Bonjour les calories. Le gâteau au fromage est délicieux: texture aérienne, sans croûte, juste rehaussé d’un coulis de framboises. En quelques coups de fourchette, il a carrément disparu!
Emballant /
L’authenticité sans prétention. Aucune surprise: c’est juste rassurant. Le service est, en outre, adorable.
Décevant /
Le sous-marin manquait vraiment de sauce tomate. Dommage! L’atmosphère du resto, à la décoration impersonnelle, ne dégage pas beaucoup de chaleur. La carte des vins et autres alcools est vraiment très limitée, mais abordable.
Combien? /
Une vingtaine de dollars par personne pour une salade, une pizza et un dessert.
Quand? /
Du mardi au samedi, de 16h30 à 21h30. Le dimanche, de 16h à 21h.
Où? /
Amelios sur Bernard
1205, avenue Bernard Ouest, Montréal
514 903-8397, ameliospizza.com
Désolé de le dire, mais vous avez manqué le bateau sur celui-ci. J’ai été très surpris de voir seulement 2 étoiles pour Amelios Sur Bernard! Les commentaires écrites sont excellents, mais le nombre d’étoiles ne conforme pas de tout. Amelio servi la meilleure pizza à Montréal pour les 25 dernières années, dans le ghetto de McGill et plus récemment sur Bernard.
En ne sachant pas ce que signifie ces deux étoiles, je pourrais penser qu’elles valent qu’un maigre 40%, donc je n’irais pas manger à cet endroit. Pour une habituée de la place, je trouve la critique sévère. En effet, ce restaurant est simple et sans prétention. Les autres restos du coin devrait prendre exemple sur celui-ci au lieu d’offrir des mets à 30$ qui ne valent qu’un souper à la maison un mardi soir. Sincèrement, je trouve que c’est la meilleure «vrai» pizza que j’ai mangé en plus d’avoir l’assurance de manger frais et des aliments de qualité.
Je crois qu’Amelios sur Bernard suivra les traces de son grand frère et vous prouvera que sa simplicité est gagnante.