Une fois passées les portes battantes de style saloon, l’ambiance habituelle du Quartier latin est vite oubliée. Dans ce décor rustique de bois de grange rehaussé de rideaux de velours rouge, un gars tatoué genre motard, affublé d’un t-shirt noir moulant, nous propose une bière. La pinte de Rolling Rock pression coule facilement dans la gorge, sous cette chaleur humide qui annonce l’été. Un jeune homme, casquette vissée sur la tête, nous présente le menu dans un anglais à l’accent bien relevé. C’est le chef, Joe Henry, et il arrive tout juste de Savannah, Georgia. Drôle d’endroit pour une rencontre! En plein cœur du Quartier latin, voici un resto où s’exprime toute la tradition culinaire du sud-est des États-Unis.
Au menu
La première visite – un midi – fut tout un choc. Seuls dans le restaurant, nous voilà à baragouiner notre anglais face à un chef qui maîtrise tout juste quelques mots de français. Rue Saint-Denis, c’est une première. Mais rapidement, il nous met dans sa poche. Parmi ce menu assez riche en calories, il nous sert de petites portions, pour que nous goûtions. Du porc effiloché longuement cuit dans son fumoir, servi entre deux petits pains de maïs maison. Délicieux. Un sandwich po’ boy aux crevettes, version louisianaise de notre traditionnelle guédille, tout juste relevé, et quelques accompagnements originaux dont du maque choux, une salade tiède typique de maïs, piments, tomates et oignons, qui manque cependant de mordant. Agréable, tout comme les quelques frites de pommes de terre et de patates douces à tremper dans une mayonnaise bien pimentée.
La visite suivante nous montre que l’ambiance peut être véritablement sympathique en soirée. Le chef sort rapidement sa guitare chromée pour nous chanter quelques notes de blues. La clientèle, à l’air rockabilly (ou plutôt psychobilly, m’a précisé le cousin invité, coloré mélange de punk et de rockabilly), s’évade dans les cocktails bien alcoolisés aux noms évocateurs – Saltwater Cowboy ou Cowgirl’s Prayer. Et s’enfile «hushpuppies», de savoureuses boulettes de semoule de maïs frites farcies d’oignons, et côtes levées accompagnées d’une sauce BBQ maison sucrée et fumée. Porc ou bœuf: la chair est tendre, délicate, délicieuse. Quant au poulet frit, il fallait bien l’essayer: une cuisse et une poitrine servies dans un panier d’osier, sur un papier carrelé rouge et blanc, enrobées de panure à la bière fine et légère, croustillante. La chair est bien juteuse. L’excuse santé? La salade de chou rouge à la vinaigrette légère, tout à fait acceptable.
Douceurs
Pas grand-chose à se mettre sous la dent pour l’instant, si ce n’est cette coulante tarte aux pacanes, sucrée, à la pâte au goût beurré, tout à fait craquante. D’autres desserts à suivre, bientôt.
Emballant /
Un chouette voyage culinaire proposé par une équipe sympathique et… très tatouée. Une cuisine du fumoir tout à fait savoureuse.
Décevant /
Étonnamment, les quantités extrêmes vantées sur le menu ne sont pas nécessairement au rendez-vous. Les deux petits morceaux de côtes levées de bœuf étaient bien seuls dans l’assiette. Le chef pourrait aussi renforcer les saveurs de ses accompagnements, notamment de sa fameuse salade maque choux.
Combien? /
Comptez une trentaine de dollars par personne, sans taxes, service ni alcool.
Quand? /
Tous les jours, de 11h à 3h.
Où? /
Diablos Smoke House
1693-A, rue Saint-Denis, Montréal
514 283-4666
commentaire Diablos Smoke House.
Nous nous faisions 1 joie d’essayer ce resto, notre choix était déjà fait : du porc effiloché. Il ne restait qu’à savoir de quelle façon il était servit. La serveuse nous apporte le menu, sans autre commentaire et après plusieurs minutes nécessaires à décortiquer le menu, nous commandons entre-autre 3 petits sandwichs au porc effiloché : 1ère déception (1 samedi soir), il n’y a plus de porc eff. Nous prenons alors quelques minutes pour relire le menu et choisir autre-chose : 2 galettes de crabe, 2ième déception, la serveuse nous informe alors que ce plat n’est plus offert depuis longtemps!!! 3ème essai, toujours après 1 relecture du menu, 1 Mac cheese ainsi décrit : des morceaux de chorizo dans 1 sauce onctueuse aux 2 fromages, que j’accompagne de frites (c’est 1 des choix proposés pour accompagner le plat principal).
Nous recevons nos plats et 3ième déception je constate que ce qui était décrit comme 1 genre de fondue (aucune mention de macaroni ou de pâtes dans la description du plat) n’est en fait qu’un macaroni de luxe ! (servi avec des frites !!!).Suite à ma déception je demande à la serveuse si c’est bien mon plat et pour faire court en se moquant de moi elle m’affirme que dans le monde entier 1 Mac cheese est connu comme étant 1 macaroni au fromage…L’un des copropriétaires intervient alors et plus modestement me dit que partout en Amérique du Nord 1 Mac cheese est 1 macaroni au fromage, il ajoute qu’en 25 ans de travail dans la restauration il n’a jamais vu quelqu’un qui ignorait ça !
Il me propose alors de changer mon plat, ce qui veut dire autre perte de temps pour relire le menu (et tomber sur 1 autre plat manquant?), temps d’attente pour recevoir le plat et pendant ce temps ma compagne a le choix de manger seule ou .
Le plaisir d’une soirée agréable n’étant plus là et le besoin primaire de me nourrir prenant le dessus je choisi pour la 1ère et dernière fois de ma vie de manger 1 macaroni accompagné de frites…
Le copropriétaire aurait pu me rattraper comme client en m’offrant soit 1 bière (ce que je buvais), soit en m’offrant 1 rabais sur mon plat ou même 1 plat gratuit ou encore mieux pour se bâtir 1 clientèle fidèle en m’offrant 1 coupon pour venir manger 1 sandwich au porc éff.,en sachant que je ne serais pas revenus seul, que nous aurions alors consommés autres plats, alcool, etc… à nos frais…
Désolant de voir 1 restaurateur avec 25 ans de métiers (?) de ne pas savoir comment se bâtir 1 clientèle fidèle…