Enfin, un nouveau restaurant qui ne se prend pas pour une discothèque. Le décor mise plutôt sur l’opposition chromatique des noirs et des blancs qui dominent sur l’ensemble des murs (en briques peintes) et du mobilier. Pour le reste, on a fait les choses avec une élégance sobre, retenue.
Le menu est de la même eau. Brasserie française comme on aime: saucisse de Toulouse, brie à la lyonnaise et brandade de morue comptent parmi les nombreuses entrées. Quant aux plats de résistance, ils nous renvoient eux aussi en contrées familières: boudin noir aux pommes, quiche au canard confit, poulet rôti au jus et aux herbes, entrecôte…
Je fais mon choix rapidement, j’ai faim. Comme d’habitude, Sophie y met plus de temps. Elle tranche enfin: soupe à l’oignon gratinée et cassolette de homard à la dijonnaise. Pour moi: tartare de saumon bio et foie de veau de lait.
Le service est rapide, très enthousiaste, nos entrées arrivent à une vitesse phénoménale. Je commande un panier de frites, elles apparaissent en un instant, mais elles semblent prêtes depuis un moment déjà: elles sont froides. Côté entrées, par contre, nous sommes ravis. La soupe de Sophie, onctueuse, bien salée, est une réussite, coiffée par un fromage qui soutient parfaitement le goût de l’oignon. Mon tartare est comme je l’avais réclamé: très épicé. Le poisson est frais, gras mais pas trop, coupé en bons morceaux qu’on sent sous la dent.
À peine nous a-t-on débarrassés que la résistance s’annonce: une généreuse tranche de foie de veau de lait, cuite à la perfection, très grillée en surface, accompagnée d’une purée à l’ancienne, plus près de l’écrasé, et de fèves vertes croquantes. Sophie écarquille les yeux devant la grande barquette qu’on a posée devant elle. Pour la décorer, on a posé au bout la tête d’un homard dont toute la chair semble s’être retrouvée dans cette assiette où le crustacé convole en justes noces avec une sauce crémeuse, la Dijon discrète laissant la place au gruyère qui est aussi de la partie, en plus de quelques haricots, morceaux de céleri et de carottes qui complètent la noce. On a passé le tout au gril, histoire de faire ressortir les goûts, et c’est franchement très réussi.
Pour les desserts, le défi est de taille: je choisis le Saint-Honoré, bastion de la pâtisserie chaudement défendu par ma grand-tante Irene qui fait le meilleur au monde. Et malgré mes attentes démesurées, celui de Chez l’Autre s’en tire admirablement. Si bien, en fait, que je lui fais une fête.
Emaballant/
L’ambiance, le décor et le menu qui penchent pour la sobriété et la simplicité.
Décevant/
Malgré l’enthousiasme, il a été difficile d’obtenir des détails sur la composition de certains plats, le menu n’étant pas tout à fait maîtrisé par notre serveuse.
Combien/
Pour deux personnes, 70$ le soir, 35$ le midi, incluant entrée, plat principal et dessert (taxes, boissons et service en sus).
Quand?/
Tous les jours dès 11h.
Où?/
Chez L’Autre
964, rue Saint-Jean, Québec
418 694-1199
lecapitole.com