Dès qu’on entre à L’Atelier, l’esprit de la fête nous happe. Le bar s’étend devant nous, garni d’innombrables bouteilles et de clients munis d’un des cocktails qui ont vite fait la réputation dela place. La fébrilité et les décibels ambiants atteignent des niveaux similaires.
Le resto, ouvert au printemps dernier, se déploie sur quatre paliers ayant comme trame de fond un haut mur de brique. La déco? Magnifique, dominée par le noir et relevée d’habiles jeux de finition (mat/brillant) et d’angles (plafonds et murs en pente). Même les toilettes s’écartent du banal, avec leurs lavabos où de simples tuyaux de cuivre jouent les robinets.
Que boire, que diable? Les 27 cocktails, contenant purées de fruits, sirop de lavande, eau d’hibiscus, absinthe et autres ingrédients hors de l’ordinaire nous tentent tous. J’y vais avec le Kentucky Lime, en digne fan de bourbon (ici avec citron, bitter old fashioned et sirop d’érable). Une merveille d’équilibre! David saborde vite son Pirate (rhum, Galliano, Campari, jus de poire, romarin, sirop de canne, poivre), plus sucré mais non moins délicieux.
La carte est simple: une poignée d’entrées, cinq tartares, trois burgers, des short ribs de bœuf, une salade de marlin, une entrecôte. Le premier service arrive presto: acras de morue et salade de haricots verts. Les boulettes de poisson, à la chair humide et à la panure délicate, reposent sur une salsa de tomates et gingembre dont l’acidité apporte vivacité et fraîcheur. Les haricots, croquants, trouvent de bons alliés dans les lardons, le fromage de chèvre (goûteux) et les demi-tomates cerises qui les accompagnent.
Baisse de régime dans le service: on ne sera débarrassés qu’une quinzaine de minutes après avoir terminé nos assiettes. C’est long. Mais le serveur connaissait très bien son menu, donc il est à moitié pardonné… Ma trilogie de tartares me satisfera aux deux tiers. Celui au marlin façon salade César est irréprochable. Les mini-lardons se marient bien au poisson, dont le goût ne disparaît nullement sous l’assaisonnement. Le tartare de bison, lui, a besoin d’une dose de sel pour se réveiller. Fraîche et bien ferme, la viande est discrètement soutenue par une persillade et des champignons. Le tartare de thon, avec mangue, tobiko, argousier et sésame, est trop sucré. Détaillés très petit, les morceaux sont mous… Principal problème: on ne goûte pas le thon. Ça me laissera plus de place pour les frites, minces, blondes, croustillantes, et pour quelques bouchées de l’énorme burger BLT de poulet croustillant de David: une poitrine juteuse, enrobée de panko et de tempura, avec mayo au chipotle tomatée-fumée.
Nous terminons avec une portion de fruits et légumes chacun: gâteau aux carottes et croustade aux pommes. Bons au goût, mais trop froids (dur et cassant, c’est le crémage du gâteau qui en souffre le plus). Il faudra se réchauffer avec un autre cocktail!
Emballant /
Les cocktails audacieux, savamment composés… et alléchants.
Décevant /
Les desserts servis trop froids.
Combien? /
Pour deux personnes, pour trois services, environ 70$ le soir, 35$ le midi (excluant boissons, taxes et pourboire).
Quand? /
Tous les jours dès 11h30, fermeture à 1h du dimanche au jeudi, et à 2h les vendredis et samedis.
Où? /
L’Atelier
624, Grande Allée Est, Québec
418 522-2225
bistrolatelier.com
Bonsoir,
Nous sommes allés 3 couples prendre un apéro + lunch le 31 décembre 2012. Avons été servis comme des rois et bel atmosphère. La visite et le repas valent le coût… Nous vous le conseillons
France et Jean-Charles Merci