Bistro La Cohue
La cuisine du Bistro La Cohue en est une de plaisir. Généreuse, savoureuse, créative, elle ne nous laisse jamais sur notre faim.
Il y a deux ans, je m’étais sérieusement emballée pour le Bistro La Cohue, le surnommant même «la perle de Sainte-Foy». Avec raison. Lors de chacune de mes visites depuis lors, les repas que j’ai eu le bonheur d’y prendre se sont révélés à la hauteur de mes espérances.
Le dernier en date ne fait pas exception. Comme d’habitude, le choix a été ardu, entre confit de canard, bavette, pétoncles poêlés, tartares, ris de veau au Frangelico, boudin noir, jarret d’agneau, médaillon de cerf, pappardelles au homard… Et ces entrées, dont j’ai toujours envie d’en commander plusieurs pour m’en faire un repas: tarte au boudin blanc (avec poires, endives, calvados), salade de betteraves (avec chèvre frit et pesto de pistaches), feuilleté de ris de veau et cet inégalable carpaccio de pétoncles et citron confit…
Sage, je m’en suis tenue à une seule, soit la tarte aux tomates confites, tomme à Rudy (un fromage au lait cru de la Ferme Ducrêt, à Saint-Basile de Portneuf) et confit d’oignon. Passons sur la dureté des tomates (ce n’est pas la saison). La tomme, coulante, s’acoquine bien avec elles, mais j’irais mollo sur le balsamique caramélisé dans le confit, qui apporte à l’ensemble un côté un peu trop sucré. Catherine, attirée par une entrée de la toujours emballante rubrique «Les plats chaleureux de la semaine», a-do-re son lobster cake aux généreux morceaux de homard (attention: concentré de saveur), posé sur un chutney de tomates et fenouil et une rafraîchissante salade de fruits de mer (crevettes nordiques, saumon, coriandre…) contrebalançant le gras de la friture.
Au menu hebdomadaire figurait aussi une joue de veau braisée à laquelle je n’ai pas résisté. On dit souvent d’une viande qu’elle est fondante; dans ce cas-ci, le mot est faible. Elle s’autodétruit presque à la seule approche de la fourchette. Son jus de viande imprègne un délicieux risotto aux champignons (nombreux et croquants) et se mélange à une originale salade de haricots verts, ris de veau et lardons de pancetta. On dit souvent d’un plat qu’il est réconfortant; celui-ci est l’une des plus parfaites incarnations de cette qualité qu’il m’ait été donné de goûter. Catherine, elle, nage en eaux plus légères avec un pavé de morue dodu reposant sur une savoureuse ratatouille et une polenta frite sans aucune sécheresse.
Au dessert, nous abandonnons vite le bavarois aux poires caramélisées à la fleur de sel et pacanes, fade, pour nous concentrer sur le «Pankoréo», du chocolat fondant en croûte de panko et chocolat, au contraste sucré-salé intéressant.
En droite lignée avec le service très aimable que nous avons reçu tout au long de cet agréable souper, les serveurs nous saluent tous chaleureusement et sans exception lors de notre départ. Pour laisser de bons souvenirs, il n’y a pas mieux.
Emballant /
La cuisine toujours très goûteuse, dont le souci du détail se reflète dans des accompagnements soignés.
Décevant /
Les chaises, qui cadreraient dans un resto d’hôtel générique, se fondent mal au décor aux accents contemporains.
Combien?
Pour deux personnes, pour trois services, environ 75$ le soir, 40$ le midi (excluant boissons, taxes et pourboire).
Quand?
Tous les soirs. Le midi en semaine. Brunchs la fin de semaine.
Où?
Bistro La Cohue
3440, chemin des Quatre-Bourgeois, Québec
418 659-1322