La Scala
Restos / Bars

La Scala

Chandelles, piano et fine cuisine italienne. La Scala, c’est le décor chic d’une autre époque et les saveurs d’ingrédients finement choisis.  

Secret trop bien gardé de Québec, La Scala n’axe pas sur la promo: c’est le bouche-à-oreille qui lui garantit sa popularité auprès des travailleurs du quartier sur l’heure du lunch et ses samedis soir qui affichent (presque) toujours complet. Un succès aussi attribuable à son carpaccio de bœuf, ses fondants au brie, ses pâtes flambées au guéridon, ses filets mignons. Et aussi à sa recette de gnocchis empruntée au premier propriétaire de l’endroit, Ezio Bera, qui avait la réputation de faire les meilleurs à Québec. Peut-être même à l’ouest de l’Italie. «J’ai une clientèle d’habitués. Le samedi, je peux nommer un client sur deux dans le restaurant!», raconte le propriétaire, Marc-Antoine Munoz. Un prodige de la restauration qui a acheté La Scala en 1998 alors qu’il n’avait que 21 ans. Un homme d’affaires qui joue souvent au serveur avec une bonne dose de charme et d’humour.

Mais ce qui rend l’endroit si spécial, c’est très certainement le caractère entièrement fait maison de sa cuisine, pain et desserts compris. Sans parler de la musique live qui transforme les repas en expériences multisensorielles. «Il y a un pianiste tous les soirs, du mercredi au samedi de 17h à 22h. En fin de soirée, on a des musiciens qui jouent au deuxième étage.» Lors du passage de Voir, c’était un chansonnier folk qui assurait l’ambiance à l’heure des snacks de fin de soirée, puisque l’établissement offre aussi – chose extrêmement rare au centre-ville de Québec – un menu spécial pour les gourmands fêtards, et ce, jusqu’à trois heures du matin. Pizza sur feu de bois, cassolette du chef, lasagna al forno, assiette de fromages à partager… Pas de doute: on se tient loin des habituels roteux et poutines des soirées bien arrosées.

Même si le menu nocturne vaut à lui seul une saucette dans Montcalm, ce sont les repas gastronomiques sept services qui épatent la galerie. Le prochain à l’agenda? Le dimanche 5 mai pour les chanceux qui auront réservé à temps. Un festin de roi mis en musique par deux pianistes et plus de dix chanteurs d’opéra, dont Johanne Bellavance. «On ne réalise pas toute la portée de leur voix quand on est loin dans la salle au Grand Théâtre, mais quand ils sont à notre table, c’est très impressionnant. J’ai vu des messieurs d’apparence sévère émus aux larmes, et les gens me cherchent en sortant pour me remercier.» Une soirée magique, ni plus ni moins, et pour la très modeste somme de 59,95$. Au menu: saumon mariné à l’aneth et vodka, risotto aux champignons et parmesan, crème de céleri rave et panais au miel, granité d’agrumes et romarin, filet de pangasius au croustillant de pancetta, bœuf Wellington et escalope de veau cordon bleu. Un pur délice sans flaflas et tout en authenticité, en accord avec la philosophie antiflash du lieu, pour reprendre les mots de M. Munoz.

La Scala

31, boulevard René-Lévesque Ouest, Québec

418 525-4545

restolascala.ca