Métropolitain – Eddie sushi bar
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Métropolitain – Eddie sushi bar

Fraîcheur et simplicité sont élevées au rang de vertus au Métropolitain, le repaire de ceux qui aiment leurs sushis le moins dénaturés possible.   

Ils sont nombreux, les clients du Métropolitain à ne pas démordre du Love Boat (un assortiment de sushis, sashimis et makis à l’inspiration du chef). David et moi, on revient toujours vers les gyozas, les tempuras et quelques spécialités à regrouper sous le terme générique de sushis. À chaque visite, je me promets d’essayer les fruits de mer teipanyaki, servis sur une assiette grésillante. Mais l’envie de manger cru l’emporte, immanquablement.

Comme nos habitudes, le décor n’a pas changé, mélangeant bois sombre, murs crème et banquettes marron foncé. Autres constantes: l’extrême gentillesse des serveurs, enjoués sans être démesurément enthousiastes, et la rapidité du service. À preuve, nous n’avons pas terminé nos entrées que nos sushis se posent déjà sur la table. Holà… Il nous reste un gyoza, étonnamment rescapé de la razzia que nous avons effectuée parmi ses compagnons. Humide sans être spongieuse, la farce de porc, oignons verts et gingembre est toujours aussi savoureuse, et joliment protégée par une pâte scellée en dentelé, évoquant l’origami. Il me faut également finir cette salade wakamé, combinant laitue et fines lanières d’algues marinées en douceur, parsemées de graines de sésame. Le ika tempura, lui, appartient déjà au passé: pour mémoire, la panure, tout en légèreté, renfermait ici des calmars tendres, là des tranches de patate douce ou de courgette parfaitement croquantes.

Le temps de prendre une gorgée de saké chaud pour «réinitialiser» nos papilles, et nous voilà prêts à attaquer le plateau de bois garni de divers trésors. Heureuses retrouvailles avec notre favori, le tataki de butterfish, une merveille de tendreté (on le croque avec les lèvres, c’est dire…) qui répand sa chair grasse en bouche en même temps qu’un subtil goût de gril, à travers lequel s’insinue habilement le léger sucré de la sauce. Fameux! Les sashimis de saumon chapeautés de peau grillée croustillante lui livrent cependant une féroce compétition. Un splendide mélange de textures, sans oublier le coup de fouet salé qu’apporte la peau. Sur leur étroit lit de riz, la pieuvre et l’anguille d’eau douce délicatement fumée font aussi bonne figure. Le tartare de pétoncles Magic-shop, lui, éperonne les papilles grâce à sa mayo épicée. Quant aux makis de crabe, ils sont simples mais bons. Certes, leur garniture (laitue, concombres, tobiko et mayo japonaise) décevra peut-être les habitués de bouchées réinventées ou nappées de sauces inusitées, mais le Métropolitain mise sur la qualité des poissons et fruits de mer plutôt que sur l’originalité des assemblages. Et le respect de la tradition n’est pas sans déplaire, loin de là.

Comment résister au Gâteau royal une fois qu’on y a goûté? Nous n’avons pas trouvé réponse à cette question, et plongeons donc des fourchettes enthousiastes dans ce gâteau frit dans le tempura…

Emballant /

La fraîcheur des poissons et la délicatesse avec laquelle on les saisit ou les assaisonne, s’il y a lieu.

Décevant /

Il ne restait plus d’oursins, ce qu’on n’a su qu’une fois notre commande passée. Les espoirs déçus, c’est douloureux…

Combien?

Pour deux personnes, pour trois services, environ 70$ le soir, 30$ le midi (excluant boissons, taxes et pourboire).

Quand? /

Tous les jours, midi et soir.

Où? /

Métropolitain – Eddie sushi bar

1188, avenue Cartier, Québec

418 649-1096

eddiesushi.com