Les Temps nouveaux
Restos / Bars

Les Temps nouveaux

Pas de chichis, pas de manières. Les Temps nouveaux ne réinvente rien, sauf le retour à une certaine quiétude. 

Voici un restaurant aux antipodes des tendances. Une antithèse de ce qui se fait de branché. Alors que les nouveaux restaurateurs ont un sérieux penchant pour les lieux bruyants et animés, les associés du resto O’Thym, eux, ont misé sur le calme et le confort. Ils ont réaménagé ce demi-sous-sol – il s’appelait autrefois Les Deux Charentes – en lui gardant cette ambiance feutrée. Les murs de pierre sont splendides et la grande cheminée réchauffe l’atmosphère. Mais le plafond vert et ses lampes décorées de plumes amérindiennes sont d’un goût plus que discutable. Enfin.

Au menu

Ne cherchez pas l’innovation ici. Plutôt une expérience des plus classiques et rassurantes. Qui fait parfois du bien! Le menu aligne calmars frits, foie gras au torchon, assiette de charcuteries, rognons de veau, ballotine de volaille, et quelques entrées un poil plus osées. Le tartare de saumon, par exemple, s’allie à un gravlax à la vodka (beaucoup trop discret), le tout rehaussé de canneberges et d’une mousse citronnée toute légère. Le poisson est frais, bien coupé et justement assaisonné. Très agréable.

Le pétoncle, de la même façon, est poêlé et assis sur un mélange de chayotte râpée, de poivrons et de cresson. À côté, un tataki de saumon légèrement parfumé au cumin, savoureux. Une assiette tout en fraîcheur. Ces deux entrées nous mettent de bonne humeur.

Alors que le printemps hésite encore à pointer le bout de son nez, nous choisissons deux plats à l’accent hivernal. Un contrefilet de bœuf, une belle pièce, accompagné des incontournables frites. La viande est cependant de piètre qualité, c’est dommage. La chair est coriace et peu savoureuse. Les frites sont grosses, excellentes, servies avec une mayonnaise à l’ail bien relevée.

À défaut de pouvoir goûter au filet de flétan (le pauvre chef vient de découvrir qu’il y est allergique en le filetant!), on se rue sur un plat qui nous manquera cet été: le cassoulet. Ce mets négligé des restaurateurs peut se révéler extraordinaire. Ici, c’est une version plutôt légère qui est en vedette: la cuisse de canard, fondante, côtoie une petite saucisse fade, quelques haricots lingots un peu secs et… des navets et choux de Bruxelles! Faut-il vraiment vouloir faire du cassoulet un plat équilibré?

Douceurs

Belles surprises en finale: le gâteau étagé de crème de marrons, café et rhum est bien riche, mais il faut surtout goûter au chausson aux pommes croustillant, au goût de beurre, flanqué d’un caramel au beurre salé et d’une étonnante crème glacée à la bière. Un délice.

Emballant /

On apprécie le calme, le charme feutré des restos chaleureux. Le service est exemplaire, soucieux du confort des clients.

Décevant /

Des entrées correctes, des plats moins fignolés, des desserts savoureux: c’est inégal, mais convenable.

Combien? /

En soirée, comptez 40$ par personne, hors taxes, boissons et service.

Quand?/

Ouvert du lundi au vendredi les midis et tous les soirs sauf le dimanche.

Où? /

Les Temps nouveaux

815, boulevard De Maisonneuve Est, Montréal

514 419-4141