Nihon Sushi
Restos / Bars

Nihon Sushi

Avec une offre aussi vaste que faste, le Nihon réussit là où beaucoup échouent: dans la confection de bouchées créatives où l’invention ne ruine jamais le goût exquis du poisson cru.

À peine avons-nous troqué contre des vêtements plus civilisés notre seconde peau de lycra (costume officiel de la course de vélos à laquelle nous participions ce soir-là) que nous débarquons dans ce resto au charme discret, d’excellent goût.

Nous sommes évidemment affamés. Mes amis Charles et Jérôme, de même que Julie, la copine de ce dernier, et moi passons en revue le prolixe menu. Le choix est vaste, oscillant entre le sushi plus classique et ses multiples variantes créatives, en passant par une série de plats pour ceux qui ne tâtent qu’avec dégoût du poisson cru (général Tao, porc au caramel, etc.).

Nous y allons pour un plateau gastronomique de 30 morceaux (principalement des makis) à partager, histoire, en quelque sorte, de faire le tour du propriétaire.

Mais nous faisons précéder la chose de nombreuses entrées qui se révèlent pour la plupart réjouissantes. Le bouillon de la soupe miso, par exemple, est absolument délicieux, et les quelques graines de sésame qui y flottent donnent un peu de relief aux saveurs, de même que les quelques algues qui s’y baignent. «J’aurais préféré des morceaux de tofu soyeux qui fond en bouche», remarque Jérôme. Je suis d’accord, mais c’est une question de goût. Les calmars frits dans une tempura épaisse sont d’une texture remarquable, la panure, épicée juste comme il faut. Le tartare de thon rouge aurait mérité un meilleur équilibre dans les assaisonnements, mais comme Charles l’a demandé bien relevé, on devine que c’est ce qui annihile toute nuance. Mes gyosas sont frits (on les sert aussi mi-frits/mi-vapeur dans d’autres commerces), les crevettes à l’intérieur, dodues et savoureuses.

Le plateau géant arrive, accompagné des quelques extras commandés par Julie: un 911 explosif dont j’adore le piment comme la texture, un Bora Bora (tartare de saumon, miel, avocat, won ton frit) savoureux, un Bushido en feuille de soya (thon rouge, goberge, avocat) plus neutre et un Boston (tartare de thon rouge, crevette ebi, laitue, avocat) frais, épicé et craquant.

Dans le plateau, en général, nous avons presque tout aimé, et adoré les onctueux pétoncles du Soleil levant, sertis de pamplemousse rose, ainsi que le Dragon (pomme de terre sucrée en tempura, laitue, mangue, tartare de saumon, en uramaki renversé, recouvert d’un sashimi d’escolier à la sauce teriyaki, et flambé) et le Mastumoto au thon rouge et courgette en tempura.

Les bières et le saké bus, chaque bouchée engloutie, ne nous restait plus qu’à rentrer, nous laver et dormir, bercés par l’effort de la course, et satisfaits par ce très honorable repas.

Emballant /

La richesse du plateau gastronomique, la fraîcheur des poissons et des autres produits.

Décevant /

Les assaisonnements parfois trop modestes (dans la bouchée au saumon, par exemple). Les desserts qui détonnent, ni japonais ni particulièrement intéressants.

Combien?

Pour deux, 30 $ le midi et 75 $ le soir, excluant boissons, taxes et service.

Quand?

Dès 11h du mardi au vendredi. Dès 13h le samedi et le dimanche, 14h le lundi.

Où?

Nihon Sushi

1971, rue de Bergerville, Québec

418 687-2229

nihonsushi.ca