Douro
Restos / Bars

Douro

Qui a dit que les bons restos portugais ne se trouvaient qu’au centre-ville ou dans le quadrilatère Saint-Urbain–Duluth–Saint-Denis–Saint-Joseph? Situé dans la Petite Italie, le Douro est l’exception qui confirme la règle.

Trois éléments séduisent dès qu’on se dépose au Douro: les grandes murales d’azulejos bleu et blanc, la passion contagieuse pour le manger et le boire de Marcelino Alves (l’un des trois patrons), et les amuse-bouches qui sortent de l’ordinaire. Une fois cette première impression passée, on reconnaît que la cuisine familiale traditionnelle qu’on y pratique ne réinvente pas le genre, mais a l’avantage d’être bien réalisée et présentée. Sentiment d’authenticité.

Au menu

En amuse-bouches, les petites olives noires épicées habituellement servies dans les restos portugais sont ici jumelées à des lupins marinés maison. En complément: un quartier de fromage frais de lait de vache, soyeux et ultradoux, et d’agréables carrés de jambon sec. Au Portugal, nous aurions eu droit à la variété de cochon pata negra. Comme nous sommes au Québec, Marcelino fait sécher du porc québécois dans une chambre froide tempérée durant trois à quatre mois. Ces petites entrées en matière s’accompagnent bien d’un morceau de moelleux pain au maïs dont on aura pris soin de tremper un bout dans l’excellente et fruitée huile d’olive portugaise Porca de Murça.

Les «mista tapas», une entrée à partager à deux, sont une bonne façon de goûter à une belle variété de tapas sans se couper l’appétit. La palme revient à la pieuvre et aux calmars (de Californie, tout ronds tout mignons) grillés sur charbon de bois. Viennent ensuite les croquettes maison de morue et de crevettes, bien croustillantes à l’extérieur, chaudes et moelleuses à l’intérieur. Arrivent en dernier la crevette géante grillée, sans surprise, le chorizo, classique, et le filet de sardine, trop salé.

Comme le restaurant a la chance de posséder un gril au charbon de bois, profitons-en pour commander un bon bifteck grillé. Celui-ci est servi avec des pommes de terre rattes et des légumes al dente, haricots verts, bâtonnets de carotte et de poivron rouge.

Quand il y a du merlan au menu, il ne faut pas hésiter. Pêché dans les eaux qui baignent les Açores, ce poisson à chair blanche est un délice. Au Douro, il est cuit à la plancha. Parsemé de câpres et d’oignon vert, il est servi sur une purée de pommes de terre avec rapini, haricots verts, bâtonnets de carotte, poivron rouge et courgette. Comme une île, il est entouré d’une giclée d’huile d’olive et d’une réduction de vinaigre balsamique. Délicat et rassérénant.

Douceurs /

La carte des desserts inclut la classique tartelette aux œufs (pastel de nata) et la crème du ciel (natas do ceu), très correctes mais sans surprise.

Emballant /

La découverte d’un resto passé sous le radar. L’amour de la cuisine portugaise contagieux de Marcelino. Si vous avez la chance d’être servi par lui, n’hésitez pas à lui poser des questions!

Décevant /

Avec ses nappes blanches, le Douro pourra sembler un peu trop chic et formel pour celui ou celle qui recherche la décontraction avant tout.

Combien? /

Environ 80$ pour deux avant alcool, taxes et service.

Quand? /

Sept jours sur sept, midi et soir, sauf le samedi, soir seulement. 

Adresse /

Douro

6516, boulevard Saint-Laurent

514 273-6969

restaurantdouro.com