Copains gourmands
Depuis sept ans, le bistro Copains gourmands fait son petit bonhomme de chemin dans le Vieux-Longueuil. Sans tambour ni trompette.
Il y a des jours de la semaine où on n’a pas le goût de faire à manger. Où l’on aimerait bien sortir et se faire servir, sans toutefois crever son budget. Pour ces jours «ordinaires hors de l’ordinaire», on apprécie avoir sous la main des petites adresses de quartier, du genre de celles où les plats sont concoctés avec générosité et sans prétention, avec leurs défauts et qualités. Comme à la maison.
Le bistro Copains gourmands fait partie de cette catégorie d’établissements. Son décor de banlieue rénové avec goût, où prédomine un gris ardoise que les chaises rembourrées et les portes d’armoires ponctuent joliment de rouge orangé, et la familiarité d’un des deux proprios (celui qui joue le rôle de maître d’hôtel) — «Il me semble que je vous connais»? — nous font nous sentir à l’aise dès qu’on y met les pieds.
Au menu
Au rang des entrées, le potage du jour, hybride entre un minestrone et un velouté de tomates, est rustique et texturé. Il goûte la bonne soupe maison. Côté cru, la salade de céleri-rave mariné, qu’accompagnent des carottes râpées et des morceaux de poivron orange, est douce et agréable, autant en texture qu’au goût.
Annoncé à la craie sur l’ardoise, le steak de macreuse est une pièce de bœuf intéressante qui mériterait d’être plus souvent servie au resto. Celle des Copains gourmands est tendre et saignante, selon la cuisson demandée. Excellente comme telle, elle n’aurait par contre pas eu besoin d’être coiffée d’une tranche de fromage de chèvre dont le goût, trop intense, atténue celui de la viande. Elle est accompagnée d’une sauce bordelaise, également très costaude.
Le poisson du jour, de la baudroie (ou lotte) de Nouvelle-Zélande, est un produit de pêche écoresponsable. Un choix qui donne bonne conscience. On souhaiterait cependant que la responsabilité sociale soit synonyme de plaisir gustatif. Le filet enrobé d’une panure légère goûte l’eau et sa texture est pâteuse. Rien à voir avec la description que nous en a fait le serveur — «la baudroie ressemble à la de la morue, tant du point de vue du goût que de la texture». Et ce ne sont pas les accompagnements — du riz parfumé au jasmin et la même julienne de légumes servie avec la macreuse — ni la sauce vierge aux concombres qui me feront terminer mon assiette.
Douceurs
Chaude et onctueuse, la tarte feuilletée au sirop d’érable est assez généreuse pour satisfaire deux appétits. La profiterole, en mode solo ou duo, est offerte en version choco classique ou caramel maison (notre choix), mais la pâte à chou aurait mérité d’être un tantinet plus souple. Et oui, c’est sucré. Très.
Emballant
La terrasse située à l’arrière du restaurant. Elle est intime et charmante, comme un lieu secret.
Décevant
La table d’hôte qui n’en est pas une. Le prix du forfait «quatre services» n’inclut pas complètement le prix de l’entrée ni celui du dessert. Compliqué.
Combien?
Comptez environ 80$ pour deux, avant vin, taxes et pourboire.
Quand?
Le midi, du lundi au vendredi; le soir, du mardi au dimanche. Le lundi soir, ouvert pour les groupes sur réservation.
Adresse
352, rue Guillaume, Vieux-Longueuil
450 928-1433